Un éclairage biblique
sur les livres «Harry Potter»

“Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là.Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel; et c’est à cause de ces abominations que l’Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.Tu seras entièrement à l’Eternel, ton Dieu.Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l’Eternel, ton Dieu, ne le permet pas”.

Deutéronome 18.9-14

“Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux…”.

Apocalypse 18.4

 

 

Qui est Harry Potter?

Harry Potter est un jeune garçon de 11 ans (il vieillit d’un an par tome), orphelin, élevé par des proches qui le maltraitent. Ses parents meurent dans un accident de voiture. Il en réchappe et conservera une marque: une cicatrice sur le front, en forme d’éclair.

Plus tard, il apprendra que ses parents, sorciers illustres, ont en réalité été assassinés par le très méchant magicien Voldemort (1) et qu’il est lui-même doté de pouvoirs magiques.

Fuyant alors le pays des Moldus – ceux qui n’ont pas de pouvoirs magiques et qui donc n’inspirent que mépris –, il part se former à l’école des sorciers, quelque part en Ecosse. Là, il se liera d’amitié avec un garçon et une fille qui l’accompagneront tout au long de ses aventures.

Son histoire est contée en une suite de 7 volumes (actuellement 5 sont commercialisés et déjà deux films en sont extraits). Ils décrivent l’évolution d’Harry Potter dans ses études à l’école des sorciers de Poudlard. Il y suit des cours de potions, de métamorphoses, de baguettes magiques, de plantes, de balais, de divination, de défense contre les forces du Mal, de soins aux créatures magiques, etc.

 

Mais au fait, quel en est le message et la finalité?

Harry Potter a rencontré un succès phénoménal et il serait intéressant d’en analyser les raisons. Certains avancent des explications psychanalytiques, d’autres des explications socio-politiques, d’autres encore de savants symposiums culturels. Mais l’auteur n’apporte aucune lumière sur le phénomène. Bien plutôt elle l’occulte. Et si d’aventure quelqu’un tente d’articuler une explication en rapport avec la fascination exercée par les forces du mal, aussitôt on le taxe d’incompréhension; «Il a mal compris», comme l’affirme le pourtant très sérieux Tagespost (2): «Il ne peut être question d’une pensée ésotérique». Les sorciers, la magie, les magiciens auraient toujours appartenu à l’univers classique des contes. Et même chez J.K.Rowling, l’auteur, “l’amour finirait bien par triompher de la force”.

De tels arguments laissent dans l’obscurité (délibérément) toute une partie des choses, celles qui recèlent, ainsi voilées, les dangers et les dommages véhiculés et répandus partout par les histoires de Harry Potter.

Il devient en effet évident, si l’on procède à une lecture critique de ces livres, et plus particulièrement du tome 4, que l’esprit diffusé comme “naturel”, “tout simple”, comme “allant de soi”, est un esprit parfaitement antichrist. Il est ainsi répandu sur un terrain des plus réceptifs, des plus fertiles, celui de l’enfance essentiellement. Un tel succès, stupéfiant par sa fulgurance, n’a pas d’autre explication. Nous nous trouvons face à la description de l’Empire des Ténèbres, d’un monde sans Dieu.

 

Quelques aspects essentiels
tirés de l’univers de Harry Potter mettent cela en évidence:

 

Un monde païen

Les hommes qui ne sont pas encore saisis par l’univers magique, les Moldus, sont par définition dans le camp des perdants. La plupart du temps, ils sont dépeints de façon négative, pour le moins objets d’une pitié méprisante et très souvent ridiculisés. Toutefois, le monde ensorcelé de Potter n’est pas complètement exempt de «vieilles» valeurs naturelles et de références chrétiennes. Des notions comme celles de famille, père, mère, parents, fidélité, amitié et même esprit de sacrifice, de courage, etc. y jouent un rôle important. Il y est également question de vacances de Noël et de Pâques. Quoique dans un contexte magique, de nombreuses préoccupations très actuelles sont abordées et développées. Ainsi, par exemple, l’école fait les frais d’une presse hostile, à sensation, lutte contre le racisme et l’oppression, s’intéresse à la démocratie et à la solidarité. L’univers des Moldus, en définitive celui des Chrétiens, est donc entièrement transposé dans ce monde païen de magie, totalement coupé de l’origine du monde.

Les enfants vont bien à l’école, mais à l’école des sorciers. Ils sont bien obligés d’étudier et de passer des examens sérieux, bien entendu ni en maths, ni en anglais ou en géographie, mais dans des matières telles que la science des plantes, des potions magiques, les soins aux créatures ensorcelées, la divination, l’Histoire de la sorcellerie, la science des métamorphoses, la connaissance du langage des serpents, le dressage de dragons, etc.

La vengeance, l’envie, la jalousie, mais aussi la haine et le plaisir de tuer font partie de ce monde surnaturel et caractérisent ses héros. Ainsi donc, le «bon» Harry pourra tout naturellement souhaiter à son professeur, détesté par-dessus tout, le pire des sorts. Il se voit le maudire et l’éliminer comme il le ferait d’une araignée qu’il écraserait et laisserait agoniser en gigotant.

Broyant des scarabées, il s’imagine que chacun d’eux a le visage de son professeur. Voilà le «modèle», l’idéal, que propose aux lecteurs le personnage de Potter. Les professeurs eux-mêmes ne sont pas moins menteurs, faux et hypocrites que leurs élèves. Dans le même chapitre, Harry, devinant que son professeur projette de l’empoisonner, prévoit de se défendre en lui jetant sa marmite à la tête, sa «grosse tête grasse».

A ce stade, on conviendra qu’il ne peut plus être question au sujet de ces livres de «valeur éducative», de «formation», d’éducation à la vertu! Et pourtant, ils deviennent des «incontournables» à lire en classe! Car ce monde redonne aux jeunes le goût à la lecture.

 

Satan et ses apparats

L’objet de l’éducation à l’école Poudlard, n’est ni le beau, ni le vrai, ni le bien. Au contraire, les sujets étudiés constamment, les thèmes omniprésents sont la laideur, la vengeance et le mensonge. Par exemple, tout un passage porte sur la description d’une plante répugnante, ressemblant à un mollusque pourvu de bubons remplis de pus, qu’il s’agit de faire éclater afin d’en récolter précautionneusement le très précieux contenu pour en tirer un remède miraculeux. Les détails de couleurs et d’odeurs sont minutieusement rapportés. Ailleurs est décrite avec complaisance une créature monstrueuse, une sorte de bête mi-crapaud mi-pieuvre, sans bouche et qu’il s’agit cependant d’élever en la nourrissant (Harry se demande bien comment ­ il a du bon sens!) d’œufs de fourmis, de foies de grenouilles et de morceaux de couleuvres. Ces leçons de travaux pratiques se déroulent dans une ambiance tout à la fois malicieuse et malsaine. Le hideux le dispute au monstrueux.

 

Magie blanche et magie noire

Harry et ses amis étudient différents arts de sorcellerie et l’on aimerait bien faire preuve d’humour en se laissant entraîner par l’auteur dans ce monde de magie fantastique. Ici, les hommes sont changés en animaux et inversement. Là, et ce n’est pas le plus difficile, on fait apparaître de l’or ou des mets délicieux. Selon les besoins, on fait rajeunir ou vieillir à volonté. On fait pousser les dents comme on veut, on peut bien sûr aussi les embellir. Avec la cape magique on se rend – ou on rend les autres – invisibles; on peut parcourir de très grandes distances en quelques secondes (en cas de pannes c’est le “commando magique des accidents de la circulation” qui intervient). Les lettres et les paquets sont distribués en un clin d’oeil et celui qui se trompe dans sa sorcellerie comparaît aussitôt devant la “commission contre le mauvais usage de la magie”. Comme on le voit, l’imagination n’a pas de bornes.

Cependant, on découvre, dissimulé derrière cette apparence de jeu inoffensif, un esprit sérieux, sanguinaire, sans pitié, qui ne recule devant rien pour anéantir tout rival. A l’école et dans les livres de sorcellerie, les enfants apprennent à se servir du pouvoir de malédiction et à se nuire les uns les autres. Un professeur enseigne les malédictions irréversibles qui assurent une domination complète et l’anéantissement de la victime dans un sacrifice absolu.

 

De l’ésotérisme au satanisme

Ce n’est peut-être qu’une inquiétante coïncidence si cette malédiction mortelle est justement décrite en page 666 (édition allemande). Mais ce n’est pas un hasard si la laideur conduit à la haine et la haine au meurtre.

 

Qui osera encore parler de jeux innocents?

Dans le tome 4 des aventures de Harry Potter, le point culminant est la description sans équivoque d’un rituel satanique qui comprend un meurtre d’enfant, des profanations de défunts et de cimetières, un sacrifice sanglant et des blasphèmes. Lord Voldemort qui personnifie Satan, mais qui n’est jamais désigné autrement que par “Vous-savez-qui” (3), réunit son esprit à un corps humain, se donnant ainsi lui-même une nouvelle vie. Il ne conviendrait pas de reproduire ici le rituel décrit. Cependant, il peut être affirmé que les formules utilisées pour le rituel sont, sans aucun doute possible, des formules blasphématoires qui prétendent créer la vie, reproduire, copier, imiter l’acte divin de création d’une manière diabolique.

Bien sûr, l’histoire nous montre Harry luttant contre Voldemort; c’est bien cela qui permet à ces obscures et confuses théories du “mythe de l’enfant-dieu” de se propager, alors même que le Mal n’est pas du tout vaincu, mais au contraire subtilement glorifié.

 

Conclusion

C’est bien un monde païen, un monde anti-chrétien qui est décrit tout au long de l’histoire de Harry Potter. Cet univers de sorcellerie, de magie et d’ésotérisme est dépeint et proposé à l’imagination et à l’admiration du lecteur comme “le monde normal”. Ce monde, qui est celui de Satan, est “fascinant”, “Parce que par tes enchantements se sont égarées toutes les nations…” (Apocalypse 18, verset 23).

C’est pourquoi de tels livres sont exactement le contraire de ce que l’on peut appeler des livres “inoffensifs”, des livres “récréatifs”. Il est fort probable que les jeunes lecteurs (et les adultes) ne saisissent pas clairement – et même pas du tout – les implications profondes et les dangers que contiennent ces ouvrages. Il s’agit tout simplement de réduire à néant l’œuvre de salut offert à Golgotha par Jésus-Christ.

L’auteur des aventures de Harry Potter l’a en quelque sorte reconnu, déclarant elle-même à un journaliste du London Times: «Ces livres aident les enfants à comprendre que ce faible et débile Fils de Dieu n’est qu’une plaisanterie qui a encore la vie dure, et qu’il sera humilié, anéanti, lorsque viendra le déluge de feu». (4)

Il n’est certainement pas exagéré d’affirmer que ceux qui ont conçu et qui orchestrent le stupéfiant battage médiatique assurant la promotion de ces livres sont parfaitement au fait des enjeux profonds et du gigantesque combat livré entre le Christ et Satan et qu’ils savent parfaitement quel camp ils ont rejoint.

Le Chrétien, lui, est attaché à la réalité de Jésus-Christ. Jésus dit: “Moi, Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi” (Jean 14, verset 6). Il y a un seul chemin, c’est Jésus. On veut faire croire au monde qu’il y a d’autres chemins ou d’autres possibilités de salut, mais ce n’est pas le cas.

Satan est un trompeur. Il est le dieu de la mort, celui qui a permis l’entrée du péché originel dans le monde (Genèse 3.13: “Et l’Eternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé”). Il agit toujours de la même façon: il prend une forme “charmante” et “séduisante” afin de vous tromper et de manière à mener le plus de personnes possible à la perdition.

 

Le mythe d’Harry Potter est une tromperie:

En effet, son symbolisme inclut les démons, les fantômes, les sorcières, la mort, l’obscurité, les squelettes, la crainte et la terreur. En tant que croyant et voulant obéir à la Parole de Dieu, nous ne voulons pas nous laisser prendre par ces fables, ces faux témoignages et surtout nous laisser tromper sur la réalité de la vie dans l’au-delà.

Il est écrit dans Apocalypse 18, verset 4: “Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait: Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux…”. Nous ne voulons pas être partie prenante de ces événements et des liens en relation avec ces œuvres de mort. Non, nous voulons porter une odeur de Vie, car ce sont les promesses qu’a faites notre Dieu Sauveur dans Sa Parole.

Nous vous exhortons à prendre votre position de fils de Dieu et à refuser toutes pratiques découlant des histoires liées à Harry Potter. Laissez-vous conduire par l’Esprit de Vie, qui dit que “Tu seras entièrement à l’Eternel”. Consacrez-vous à Son service et non pas à celui d’oeuvres de mort. Attachez-vous à la Parole de Dieu, qui seule peut vous sauver de ce monde de perdition. Repoussez le diable lorsqu’il vient vous tenter, comme Jésus l’a fait lorsqu’Il a été tenté, selon ce qui est écrit dans Matthieu 4, versets 8 à 10: “Le diable le transporte encore sur une haute montagne, et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerais toutes ces choses, si, te prosternant, tu me rends hommage. Alors Jésus lui dit: Va-t’en, Satan, car il est écrit: “Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul”.

Notes

(1) Le choix des noms propres, à lui seul, mériterait une étude.
(2) Die Tagespost, n° 123, 14 octobre 2000.

(3) Il s’agit d’une allusion aux Juifs, dans l’Ancien Testament, qui témoignaient leur respect à Jahwe, Dieu, en ne prononçant pas son nom.
(4) Aargauer Zeitung, 19 octobre 2000.

 


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