Titre original de l’ouvrage:
Die Herausforderung
der christlichen Theologie und mehr…

Auteur:
Missionnaire Ewald Frank, Krefeld (Allemagne)

Copyright © by
Freie Volksmission e.V., Krefeld (Allemagne)
ISBN 3-920824-0 1-6

Traduit de l’allemand. Tout droit de reproduction, même partiel, est réservé.

Editeur:
Centre Missionnaire de la Parole Parlée
Case Postale 5633
1002 Lausanne
(Suisse
)

 




 

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Si Ta Parole ne devait plus avoir cours,
Sur quoi donc devrait reposer ma foi?
Des millions d’univers pour moi ne sont rien,
Sinon que de pratiquer Ta Parole.
(Comte de Zinzendorf)

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AVANT-PROPOS
ET PROPRES REFLEXIONS

 

C’est en raison du mouvement qui se dessine clairement en Europe et qui implique le rassemblement d’une constellation religieuse et politique d’importance mondiale, que je me sens poussé à écrire cet exposé. Je suis persuadé que, juste maintenant, le thème que je veux traiter est des plus actuels. Il ne pourrait probablement pas être apporté aux hommes quelque chose de plus opportun que cela. Il a fallu aborder ouvertement des thèmes critiques et présenter des faits historiques pour pouvoir aller au fond des choses. Le développement du christianisme doit être une nouvelle fois éclairé depuis son commencement.

Je vois que le moment est venu maintenant de faire paraître la Vérité au grand jour. Je me suis efforcé d’écrire d’une manière simple et compréhensible pour tous, n’utilisant volontairement aucun vocabulaire théologique ou philosophique spécialisé.

Comme ce livre sera publié en plusieurs langues et en divers pays, je tiens à faire la remarque suivante: c’est que j’ai de la considération pour toute religion à laquelle les gens adhèrent et envers toute idéologie particulière qu’ils ont à l’égard du monde, même si personnellement j’ai une autre conviction à ce sujet. C’est ce que j’ai sans cesse pratiqué lors de mes voyages missionnaires qui m’ont conduit dans plus de 100 pays. Prendre garde à la dignité de tout être humain devrait aller de soi, même lorsque la foi d’autrui et sa manière d’agir nous paraissent étranges et singulières. Par conséquent, si pour plus de 800 millions d’Hindous la vache est sacrée, je dois pouvoir l’accepter. Si, le matin, les Hindous strictement religieux s’enduisent le front de la cendre de bouses sacrées de vaches, je ne puis les empêcher de le faire. Quand la religion des Sikhs demande à chacun d’enlever ses souliers et de prendre un bain de pieds avant d’entrer dans le Temple d’Or d’Amritsar, c’est ce que chacun doit faire alors, s’il veut visiter ce lieu. Dans les sanctuaires musulmans comme dans les temples d’autres religions, je dois toujours me comporter selon les coutumes en vigueur en ces lieux.

C’est ainsi que j’ai presque toujours trouvé des portes ouvertes et que j’ai parlé dans des congrès et des conférences de croyants inter-confessionnels du monde entier. J’ai parlé comme hôte d’honneur dans les communautés les plus diverses à l’occasion de leurs conventions. Dans l’église catholique romaine d’Afrique du Sud, dans laquelle j’ai prêché, je me suis également soumis au déroulement traditionnel du service divin. Je respecte littéralement chaque idéologie que peut avoir quelqu’un, je reconnais à chacun le droit de décider par soi-même ce qu’il veut croire et ce qu’il veut faire.

A plusieurs reprises, dans la Basilique St-Pierre, j’ai vu comment des personnes de tous pays baisaient les pieds de la statue de Pierre. J’ai vu là-bas, comme du reste ailleurs, bien d’autres choses encore. A ces occasions-là j’ai souvent ressenti une très profonde douleur intérieure car j’aime les hommes. Nous traiterons donc dans ce livre de ce qui est juste et de ce qui est faux. Il est laissé au lecteur adulte la faculté de se former un jugement personnel à ce sujet.

J’ai été contraint d’examiner en premier lieu “l’institution mondiale” catholico-romaine sur la base de la Parole de Dieu venant des Saintes Ecritures, pour l’éclairer et la placer face à cette Parole. C’est en effet uniquement à la lumière de la révélation divine que nous pouvons voir la Vérité et avoir ainsi la possibilité de reconnaître les tromperies et les erreurs.

La prétention qu’avait l’église romaine d’être la seule à pouvoir sauver a été reprise par plus ou moins toutes les autres confessions chrétiennes qui, si elles ne le disent pas tout haut, le pensent tout bas. Toutes veulent faire le salut des hommes à leur propre manière, et c’est précisément ce qu’il est impossible de réaliser. Cependant, une église qui se réclame de Christ, de Pierre et des apôtres, doit se laisser éprouver en ce qui concerne les prétentions qu’elle élève.

Je souhaite à chaque lecteur une riche bénédiction de la part du Dieu Tout-puissant.

 


 

 

INTRODUCTION

De nos jours, il n’est pas simple d’approcher les gens pour s’entretenir avec eux du thème de Dieu et de la foi en Lui. Les uns considèrent ce sujet comme étant dépassé, totalement périmé. Les autres cherchent le divin en eux-mêmes et dans la nature, d’autres nient l’existence d’un Dieu personnel, alors que d’autres parlent seulement d’une puissance supérieure. Singulièrement, lors d’une catastrophe, ceux-là mêmes qui prétendent ne pas croire disent: «Pourquoi Dieu permet-Il ces choses?».

Depuis que tout ce qui s’est fait, et se fait encore au Nom de Dieu sous le couvert de la religion, est notoirement connu, toujours plus de personnes perdent leur confiance en la justice, cela parce qu’ils placent l’institutions religieuse au même plan que Dieu. Au cours des siècles, des historiens ont rempli de nombreux livres de comptes-rendus relatant les fautes commises à diverses époques par des gens religieux. Mais ce que de courageux auteurs ont précisément porté à la lumière tout dernièrement est en fait un fardeau accablant.

Dans toutes les religions se trouvent des personnes conscientes de ce qu’il existe non seulement un domaine terrestre mais aussi un domaine supraterrestre. Il est clair que l’homme n’est pas né pour mourir mais pour vivre.

A la vérité, peu de personnes sont réellement convaincues qu’avec la mort tout prend fin. Et ceux qui le croient constateront plus tard, à l’heure de la mort, qu’ils ont fait fausse route.

Toute personne est née dans un certain pays, avec une certaine religion ou une certaine vision du monde, c’est-à-dire avec une idéologie, et tout naturellement elle pense que c’est celle-là qui est juste.

Le progrès presque incompréhensible de cette génération, l’évolution du char à cheval aux plus modernes fusées de transport, de la diligence aux véhicules de l’astronautique, confirme ce que le Seigneur Dieu a dit il y a presque six mille ans lors de la construction de la tour de Babel: “… et maintenant ils ne seront empêchés en rien de ce qu’ils pensent faire” (Gen. 11.6) La conséquence fut que l’homme crut de plus en plus en lui-même et en son pouvoir, et en même temps il douta de plus en plus de Dieu et de Sa Parole, au point de rejeter celle-ci.

Déjà dans le jardin d’Eden l’adversaire de Dieu mit en doute la Parole du Créateur, sans toutefois La nier, en disant: “Dieu a-t-Il réellement dit?…” (Gen. 3.1 — Segond). Aujourd’hui c’est lui qui inspire les philosophes dans leurs considérations intellectuelles et scientifiques et leurs divers arguments, lesquels engendrent la rébellion envers leur Créateur. La Parole de Dieu est mise en doute par beaucoup de gens parce qu’ils regardent aux actions humaines défaillantes de ceux qui prétendent représenter Dieu.

Quiconque se persuade qu’il n’y a pas de Créateur, mais que la création tout entière est venue d’une explosion ayant eu lieu à l’origine, devrait regarder une fois attentivement un endroit où une explosion a eu lieu! Celui qui soutient la théorie de l’évolution doit aussi nous éclairer sur la raison pour laquelle existent toujours les diverses formes de vies inférieures, puisque tout aurait continué d’évoluer. Celui qui croit que tout être vivant serait sorti d’une cellule originelle doit aussi nous dire qui a appelé à la vie cette cellule originelle. Le Créateur dit dans Genèse 1.24: “Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce…”. Et encore aujourd’hui il en est ainsi. Toute chose venant à la vie dans le monde est littéralement un miracle de création qui se répète journellement des millions de fois.

Les affirmations, tendant à nous porter loin des réalités qui sont démontrées chaque jour, viennent toutes de la même source. Elles visent un même but, c’est-à-dire rendre incrédible ce que la Bible dit au sujet de la création du monde et présenter également le Créateur comme étant superflu.

On ne peut trouver dans l’histoire aucun prophète envoyé de Dieu qui ait fondé une nouvelle orientation de la foi biblique, ou qui ait été le fondateur d’une nouvelle religion. Que ce soient Enoch ou Noé, Abraham ou Moïse, Elie ou Esaïe, aucun prophète réellement envoyé de Dieu n’a fondé de religion. La signification de cette constatation est très grande. Tous ces prophètes n’ont fait que transmettre ce qu’ils avaient reçu de Dieu. C’est la raison pour laquelle l’Ancien Testament tout entier forme un tout harmonieux. Un Seul avait l’autorité de parler et d’agir, soit le Seigneur Dieu, Lequel confiait Ses plans à ceux qu’Il avait Lui-même appelés. De tels hommes étaient Ses porte-voix. Ils ont vécu en des temps divers et ont apporté la part de prophétie qui leur était attribuée pour l’accomplissement du plan du salut annoncé à l’avance par Dieu. Bien qu’ils aient paru dans des siècles ou des millénaires différents, nous ne trouvons aucune contradiction dans leurs écrits, mais tout, au contraire, est en parfait accord.

Les apôtres envoyés de Dieu n’étaient pas davantage des fondateurs de religions. Ils ont, dans l’humilité et la simplicité, apporté la preuve irréfutable que les prophéties de l’Ancien Testament avaient été accomplies à la lettre. Mais en ce qui concerne la fondation de l’Eglise de Christ et son édification, ils s’en s’ont entièrement remis au Seigneur de gloire qui avait dit: “JE bâtirai mon assemblée” (Mat. 16.18). Dieu n’a pas davantage confié cette tâche à Pierre qu’à Paul ou quelqu’un d’autre.

Le Seigneur a sans contredit placé différents ministères dans l’Assemblée pour son édification (Eph. 4.11; 1 Cor. 14.28; Rom. 4.28; 12.4-8). L’Assemblée biblique des rachetés n’est pas une institution organisée par l’homme mais bien un organisme vivant. Elle est la seule institution spirituelle de Dieu sur la terre et Elle est formée de rachetés, de personnes ayant trouvé grâce devant Lui. Elle est aussi appelée le Temple de Dieu (Eph. 2.21; 2 Cor. 6.16), ou la Maison de Dieu (Héb. 3.6). Dieu n’habite pas dans un temple ou une maison sacrée faits de main d’homme (Es. 66.1,2; Actes 7.48-50). Il habite uniquement dans le coeur des siens. C’est pourquoi il est absolument nécessaire que nous retournions à l’origine, au commencement, pour expérimenter ce qu’est réellement l’Eglise de Dieu (1 Tim. 3.15), de quelle manière Elle croit, ce qu’Elle enseigne, comment Elle baptise, etc. Seul le Livre de la Vérité, la Bible, la Parole de Dieu, nous donne la réponse à ce sujet. C’est aussi sur ce fondement et dans une pleine responsabilité devant Dieu que ce livre a été écrit.

Parmi les nombreuses traductions bibliques existantes, ayant chacune ses qualités propres, je me suis finalement décidé à utiliser presque exclusivement celle du Dr. Hermann Menge [pour la traduction française: Darby — N.d.T.].

 



  

   

Chapitre 1