LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 1

 

MISE A L’EPREUVE —
RECHERCHES SPIRITUELLES ACTUELLES

 

Si j’ai été encouragé à écrire ouvertement, c’est par le fait qu’aujourd’hui les choses ne sont pas considérées simplement comme allant de soi. Un exemple frappant nous en a été donné en septembre 1988 par les media. Il s’agit du “suaire de Turin”. Pendant des siècles, il fut reconnu comme absolument authentique et fut révéré comme une relique. Le monde entier a donc été étonné d’apprendre qu’après que ce suaire eût été éprouvé en Angleterre, aux Etats-Unis et en Suisse, indépendamment les uns des autres, le résultat unanime de cette épreuve fut qu’il datait du Moyen âge et qu’en aucun cas il ne pouvait être le suaire de Jésus-Christ. Cependant, à travers une déclaration, les gens furent encouragés à continuer de vénérer cet objet falsifié comme s’il était une relique et à persévérer dans cette erreur pourtant rendue publique.

En octobre 1988, le Révérend Dr Ian Paisley d’Irlande du Nord a fait au Parlement de l’Europe, à Strasbourg, ce qu’aucun protestant n’avait osé faire depuis le temps de la Réformation. Il éleva une affiche où il était écrit: «Jean Paul II = Antichrist» et par ce geste il provoqua une agitation tumultueuse. Il protestait contre la présence du pape dans la salle. Les media ont relaté ces choses et la plupart des quotidiens en ont reproduit des photographies et donné un compte-rendu en première page. Le lendemain, bien peu de personnes parlaient encore de cela et finalement tous revinrent à l’ordre du jour. Il est évident qu’une nouvelle chasse l’autre.

Malheureusement en tout temps érudits et laïcs ont mis Dieu et l’église “dans le même panier”, et parce que la désillusion apportée par l’institution qu’on pensait venir de Lui était si grande, beaucoup se sont détachés de l’Un et de l’autre. Malheureusement bien des personnes sont tombées victimes de cet argument trompeur, triste et regrettable. Je n’oublierai jamais ce certain soir passé dans un kibboutz à environ 15 kilomètres à l’ouest de Jérusalem. En tant que conducteur du groupe, je rassemblai les participants pour une courte méditation après le repas du soir. Un certain nombre d’autres hôtes se joignirent à nous, et parmi eux se trouvaient des Juifs. Cela ne créait aucun problème pour moi, et je lus quelques passages des Ecritures dans l’Ancien Testament, en montrant leur accomplissement dans le Nouveau Testament. Subitement une immigrante juive, de Varsovie, saisie intérieurement, s’écria: «J’ai lu le Nouveau Testament, et j’aurais pu croire que Jésus-Christ était notre Messie, si du moins Il n’avait pas été catholique. Parce que les Polonais qui sont réellement si catholiques nous ont tant fait souffrir!». Nous étions tous consternés. Je dis alors: «Madame, le Messie n’était pas catholique. Il était Le Rédempteur venu dans la chair. Et Marie, elle non plus, n’était pas catholique». Elle n’arrivait pas à concevoir cela.

Dans le domaine de la religion, précisément, l’ignorance est telle qu’elle fait se dresser les cheveux sur la tête. Ce christianisme, sans relation personnelle et vivante avec Christ, est devenu une religion qui, comme certains le prétendent, est de l’opium pour le peuple. Cet exposé est écrit dans le but de découvrir tout ce qui n’est pas biblique, ce qui est faussement appelé “chrétien”, et de montrer ce que sont ces légendes religieuses qui persistent même si leur origine remonte à des milliers d’années.

Lorsqu’il s’agit de croire Dieu et Ses desseins envers l’humanité, nous devons conseiller aux gens de consulter le Livre des livres. L’expression: «Je ne crois en rien ni en personne!» n’est juste que lorsqu’elle se rapporte aux hommes, mais elle ne peut être appliquée au Tout-puissant et à Sa Parole. Il est, et demeure, le Seul digne d’être cru. Sa Parole est la Vérité accomplie et confirmée et c’est pourquoi la Bible, qui est la Parole de Dieu, est notre Absolu. Elle s’élève au-dessus de tout doute. Dieu n’est pas mort, comme certains le prétendent; Il vit et tout ce qui a vie vit par Lui. Sa Parole est aujourd’hui comme autrefois une réalité vivante.

De tout temps il y eut des hommes qui avaient pour mission d’accomplir une tâche particulière. Dans l’histoire de l’humanité se distinguèrent des poètes et des compositeurs, des rois et des empereurs, des soldats et des politiciens, et cela jusqu’aux hommes d’Etat de notre temps. Il en est de même dans le domaine de la science et des recherches scientifiques. Nous pourrions donner ici toute une liste d’inventeurs bien connus de chacun, sans lesquels le monde d’aujourd’hui aurait une tout autre apparence. Nous trouvons pareillement dans l’Ancien Testament et au commencement du Nouveau Testament des hommes de Dieu qui, durant leur vie ici-bas, avaient une tâche particulière à accomplir dans le cours de l’histoire du salut. Dans l’âge consécutif à celui des apôtres, jusqu’au concile de Nicée (325 p. Ch.) apparurent également certaines personnalités. Pendant le moyen âge il y eut aussi des hommes qui jouèrent un rôle important dans l’histoire de l’Eglise. Mais les noms des hommes qui se levèrent depuis la Réformation nous sont plus spécialement connus.

Les hommes qui avaient obtenu de Dieu une grâce toute spéciale ont toujours reçu un mandat universel s’étendant au loin par-dessus les démarcations des églises et des religions en faveur de tous les hommes. Ceci est conforme au dernier ordre missionnaire du Seigneur Jésus, lequel incluait le monde entier: “Allez donc, et faites disciples toutes les nations…” (Mat. 28.19). Celui qui est réellement envoyé de Dieu publie la Parole de Dieu en accord avec tous les prophètes et les apôtres. Celui qui apporte de nouvelles doctrines et de soi-disant “révélations”, qui ne peuvent pas être soutenues par les Saintes Ecritures, se disqualifie automatiquement. Dieu ne peut pas se contredire, pas plus qu’il ne peut changer Ses desseins. En tout ce qui est fait ou enseigné l’on doit se poser ces questions: «Est-ce exact? Est-ce écrit de cette façon?» ou: «Que disent les Saintes Ecritures à cet égard?».

Ici nous ne nous intéressons pas aux idées des hommes mais bien à ce que Dieu nous a fait connaître au travers d’hommes qu’Il a appelés d’une voix audible à Son service. C’est aux prophètes de l’Ancien Testament qu’il a été accordé de publier le développement de l’histoire du salut, alors que la tâche des apôtres était de démontrer à leur tour l’accomplissement des prophéties données autrefois. Chacun, selon l’appel et le mandat qu’il avait reçu, avait la responsabilité, par son ministère, de nous montrer clairement les desseins de Dieu, Son plan de salut. Celui-ci était conservé dans les Saintes Ecritures, et c’est ainsi qu’aujourd’hui encore la Parole vivante parle à tous ceux qui se laissent interpeller par l’Esprit de Dieu. Il n’est pas nécessaire que l’un interprète cette parole à l’autre; il suffit que tous croient du fond du coeur, et cela de la manière que dit l’Ecriture, et de cette façon ils seront enseignés de Dieu Lui-même par Sa Parole (Es. 54.13; Jean 6.45). Nous ne voulons pas représenter ici la pensée doctrinale d’une église, qu’elle soit indépendante ou non, encore moins celle d’une secte, mais nous voulons exposer la façon de voir de Dieu telle qu’Il l’a laissée dans Sa Parole.

Celui qui a approfondi l’histoire de l’Eglise sait très bien comment les historiens jugent et décrivent d’une façon différente les actions de personnes ayant vécu dans la même période. Les thèmes que l’on retrouve dans les discussions ne sont pas nouveaux. Mais ce qui afflige un croyant biblique, c’est le fait que lors de leurs recherches, les critiques remettent en question le Nouveau Testament même. Que les différentes parties du Nouveau Testament, les évangiles et les épîtres, aient été rédigées tout d’abord en hébreu, en araméen ou en grec, puis qu’elles soient apparues finalement comme canon dans les textes grecs n’est pas déterminant en soi pour la chose même. Ce qui est sûr, c’est que Dieu Lui-même s’est placé au côté des Hébreux. Moïse et Aaron reçurent l’ordre de dire à Pharaon: “L’Eternel, le Dieu des Hébreux, s’est rencontré avec nous…” (Ex. 3.18). Que Jésus-Christ n’ait pas parlé le grec mais l’araméen, c’est-à-dire la langue hébraïque populaire, est évident; qu’Il ait été instruit ou pas, laissons ce débat et ces disputes aux érudits. Ce qui pour nous est important est que le Seigneur ressuscité parlait encore hébreu. C’est le témoignage qu’avait Paul dans Actes 26.14: “Et comme nous étions tous tombés à terre, j’entendis une voix qui me parlait et qui disait en langue hébraïque: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?”.

De même, l’argument que d’autres épîtres encore auraient circulé n’enlève en rien la valeur de celles qui sont véritables. Il va de soi que, dans le christianisme primitif, d’autres épîtres auraient pu êtres écrites par les apôtres ou par d’autres auteurs et être en circulation. Dès le premier verset de son évangile, Luc nous informe que beaucoup avaient entrepris d’écrire un récit des événements. Il y avait naturellement d’autres informateurs. Ce qu’on appelle les “apocryphes du Nouveau Testament” ne sont apparus que plus tard. Mais le Seigneur Lui-même a pourvu pour que ne soit inclus dans le canon de la Parole de Dieu que ce qui avait été écrit selon Son ordre et Sa volonté, c’est-à-dire seul ce qui nous était nécessaire.

L’important est que nous respections cette Parole qui nous a été laissée comme étant la Parole de Dieu (1 Thess. 2.13) et que nous croyions que toute Ecriture est inspirée de Dieu (2 Tim. 3.16). Lorsque nous trouvons dans le Nouveau Testament l’expression “comme dit l’Ecriture” ou “il est écrit”, c’est toujours à l’Ancien Testament que l’on se réfère. Cependant le Nouveau Testament fait tout autant partie des Saintes Ecritures, car les deux ensemble forment un tout. Nous pouvons lire ceci dans Luc 24.44,45: “… qu’il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies. Alors il leur ouvrit l’intelligence pour entendre les Ecritures”.

Le Seigneur disait aux Juifs de Son temps, dans Jean 5.39: “Sondez les écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi”. Quand Paul donne un résumé de l’évangile, il dit que: “… Christ est mort pour nos péchés, selon les écritures, et qu’il a été enseveli, et qu’il a été ressuscité le troisième jour, selon les écritures” (1 Cor. 15.3,4).

L’apôtre Pierre se réfère à Esaïe 40.8 et amène cette Parole de l’Ancien Testament, ainsi que la Parole du Nouveau, sous un dénominateur commun: “… mais la parole du Seigneur demeure éternellement. Or c’est cette parole qui vous a été annoncée” (1 Pier. 1.23,25). Le Nouveau Testament est le résultat des prophéties de l’Ancien Testament.

Le Dr Clarence Larkin, lequel est un homme dont les compétences sont internationalement reconnues, a démontré dans son livre “Dispensational Truth” que lors de la venue de Christ, 109 prophéties de l’Ancien Testament se sont littéralement accomplies de la façon la plus exacte. Les prophéties déjà réalisées de la Bible sont le signe de Son origine Divine.

Lorsque l’on veut éprouver et traiter une chose, il faut pouvoir l’aborder sans préjugés ni sentiment d’aversion. Lorsque le théologien Carl Schneider écrit: «Les falsifications ont commencé à l’époque du Nouveau Testament et elles n’ont pas cessé depuis lors» (K. Deschner, Der gefälschte Glaube, S. 20), il a parfaitement raison. Cependant, de là à prétendre que nous aurions un Nouveau Testament falsifié il y a une grande différence! Mais déjà en ce temps-là comme aujourd’hui des choses non autorisées avaient été introduites comme fausses doctrines et interprétations. Malgré toutes les distorsions desquelles nous parlerons encore, la Parole originelle demeure, et nous pouvons L’accepter comme étant pour toujours la Parole originelle. Dans quelle mesure les allusions destructrices à l’épître de Pierre soi-disant falsifiée peuvent-elles apporter cette remarque importune: «… le Saint Livre, la Bible, regorge de faux documents»? (K. Deschner, Der gefälschte Glaube, S. 20). C’est là une affirmation inouïe, et de plus un méchant mensonge. En cela nous nous rapportons à des érudits, qui déjà ont accompli un bon travail de préparation. C’est de la présomption que de reprocher à ceux qui ont écrit le Nouveau Testament de L’avoir faussé et ainsi de les déclarer trompeurs, et par conséquent de présenter les croyant bibliques comme des gens trompés! On ne peut, par de telles manoeuvres fallacieuses, obscurcir le rayonnement de la Vérité.

Bien sûr, les quatre évangélistes étaient des hommes simples. Que le récit des événements qu’ils ont rapportés soit partiellement différent l’un de l’autre, prouve seulement qu’ils ne l’ont pas copié l’un sur l’autre. Chacun écrivait comme il était conduit à le faire, selon qu’il l’avait personnellement entendu ou vécu, ou éventuellement selon le témoignage qu’il avait reçu de quelqu’un d’autre. Ce qui est décisif, ce sont les faits eux-mêmes qui ont été démontrés, et non les phénomènes qui les ont accompagnés.

Le Dr Konstantin Rösch, théologien et traducteur catholique de la Bible, a montré la diversité des quatre évangiles par les quatre êtres vivants: lion, veau, homme, aigle, tels qu’ils sont décrits dans Apocalypse 4.6-8 et en d’autres passages de l’Ecriture. Irénée déjà, dans le christianisme primitif, les a désignés comme étant les symboles des quatre évangiles. La Bible, en fait, a été écrite en langage imagé et en paraboles. Matthieu est symbolisé par un lion, Marc par un boeuf, Luc par un homme et Jean par un aigle qui vole. Dans le premier chapitre d’Ezéchiel, il nous est dit des quatre êtres vivants que tous avaient une face d’homme (v.5) et que sous leurs ailes se trouvaient des mains d’homme (v.8). Chaque être vivant avait quatre faces mais ne présentait qu’une face à la fois. Chacun des évangiles décrit en détail la même apparition du Sauveur; cependant chacun d’eux Le présente sous une autre face. Intérieurement, tous ces êtres vivants sont semblables, bien qu’individuellement ils présentent une face différente. Ainsi en est-il des quatre évangiles. En fait, à l’intérieur, dans le coeur, ils sont tous pareils. Cependant l’un présente davantage le Seigneur en tant que Fils de l’homme; l’autre met l’accent sur Sa divine puissance dans le symbole du Lion, qui est le roi des animaux; Marc Le présente comme le Serviteur, le porteur de fardeaux; alors que le quatrième évangile Le caractérise comme l’Aigle qui s’élève dans les sphères divines.

Dès lors, si l’un des évangélistes relate une chose alors qu’un autre ne le fait pas, ou si chez l’un d’eux apparaît une tout autre chose comme très importante alors qu’elle ne l’est pas chez l’autre, cela est tout à fait insignifiant. Lorsqu’un évangéliste écrit que le Seigneur a nourri 4000 personnes avec sept pains, et qu’un autre écrit qu’Il en a nourri 4000 sans compter les femmes et les enfants, c’est que tous les deux ont raison. La seule différence vient de ce que l’un a donné plus de détails que l’autre. Lorsque l’un décrit comment, aux portes de Jéricho, deux aveugles ont été guéris et que l’autre dit qu’il n’y en avait qu’un, de nouveau les deux ont raison. L’un était présent lorsque cela arriva; l’autre évangéliste, venu ensuite, ne rencontra que l’un des aveugles guéris et c’est ce qu’il rapporte. Un évangéliste nous dit que les deux brigands crucifiés avec Jésus se moquaient de Lui (Mat. 27.44); l’autre nous dit que le brigand se trouvant à la droite de Jésus se repentit et Lui dit: “Souviens-toi de moi lorsque tu viendras dans ton règne” (Luc 23.39-42). Là, de nouveau, les deux ont raison. Tout d’abord les deux se sont moqués, puis l’un a trouvé grâce et reconnu au dernier moment Qui était celui qui était crucifié avec lui et il implora Son secours.

La réponse que le Seigneur lui fit: “En vérité, je te le dis: Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” est mal comprise, comme beaucoup d’autres, par les critiques. D’après leurs conclusions, Jésus, en conséquence, aurait dû être présent quelques jours dans le Ciel après Sa mort, bien que l’Ecriture ait dit qu’Il est descendu dans les lieux inférieurs. Ils n’ont pas compris que le lieu où se trouvaient les bienheureux, jusqu’à la crucifixion et l’entrée en vigueur de la Nouvelle Alliance, n’était pas dans les lieux célestes, mais en bas. Luc 16 nous relate clairement que le lieu où se trouvaient les bienheureux (le lieu qui est appelé “sein d’Abraham” au v. 22), n’était séparé du lieu où se trouvaient les damnés que par un abîme et qu’aucun ne pouvait avoir accès à l’autre lieu. Tous ceux qui avaient placé leur espérance dans le Sauveur qui devait venir, étaient retenus dans ce lieu de repos comme dans une prison. Puis, conformément à Matthieu 27.52, ils sont ressuscités avec Christ. Depuis ce moment-là seulement, le paradis, le lieu où se trouvent les sauvés, est dans les lieux célestes et non plus en bas. Christ est descendu dans les lieux bas et, lors de Son ascension, a emmené avec Lui tous ceux qui avaient cru à Sa venue et qui étaient là, retenus prisonniers (Eph. 4.8-10).

Il n’y a pas davantage de contradiction quand l’un des évangélistes relate que lors de la résurrection de Jésus, deux anges s’adressèrent aux femmes (Luc 24.4), et que l’autre dit qu’il y en avait un seul (Mat. 28.2; Marc 16.5). Et il n’y a pas non plus de contradiction lorsqu’ils sont présentés à l’intérieur du tombeau par l’un des évangélistes et que l’autre les présente à l’extérieur. Cela veut dire que tout est exact. Les anges à l’intérieur indiquaient le lieu où le corps de Jésus avait été placé; au dehors ils annonçaient qu’Il était ressuscité. C’est ainsi que cela se rapportait au lieu et à la position. Même si deux étaient présents, un seul d’entre eux a parlé et c’est pourquoi il est plus particulièrement fait mention de lui. Dieu merci, il n’y a pas seulement des personnes qui se nomment elles-même des “critiques”, mais il y a eu des hommes éminents qui nous ont montré, d’une manière convaincante, l’harmonie des Ecritures. Le Dr C.I. Scofield, traducteur de la Bible internationalement connu, et érudit, est l’un d’eux. Il a écrit une introduction sur les évangiles qui ne laisse subsister aucun doute à cet égard.

D’une manière générale les critiques n’ont en somme pas compris le caractère prophétique du Nouveau Testament. Ils reprochent par exemple à Paul de s’être trompé dans son attente eschatoloqique parce qu’il a écrit: “Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés…” (1 Cor. 15.51). “Nous, les vivants qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur…” (1 Thess. 4.15), et ainsi de suite. Paul devait écrire dans la forme du présent parce que le Saint-Esprit agissant en lui connaissait le cours futur de l’histoire du salut ainsi que sa durée. Tout le Nouveau Testament est composé de telle manière que pendant l’ensemble du temps de la grâce ces paroles étaient valables pour chaque époque; on pouvait prêcher sur la Parousie et la croire possible à tout moment, jusqu’à la dernière génération qui verra s’accomplir les passages bibliques mentionnant cette Parousie. Le même Paul écrit à propos de lui-même: “… Le temps de mon départ est arrivé. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là” (2 Tim. 4.6-8). D’ailleurs il y a toujours eu des personnes qui, en leur temps, ont compté sur le retour du Seigneur. Celui qui ne compte pas sur ce retour n’aura pas part à la première résurrection parce qu’il ne porte pas en lui-même une espérance vivante. Martin Luther croyait lui aussi que la fin était proche et il s’attendait au retour de Christ. Il désignait même l’antichrist comme étant le “End-christ”. Il écrivait: «En cet an 1540, le nombre des années est exactement de 5500 ans, c’est pourquoi nous pouvons attendre la fin du monde, parce que le 6ème millénaire ne s’accomplira pas pleinement. De même que les trois jours où Christ était dans la mort n’ont pas été pleinement accomplis» (H. Heinz, Zwischen Zeit und Ewigkeit, S. 137). Le croyant portant en lui une espérance vivante s’attend au retour de Christ. Il en est ainsi aujourd’hui encore. Il y a des personnes qui, à cause de l’accomplissement des prophéties bibliques, comptent fermement sur cet évènement en cette génération.

Le comble de l’aveuglement ayant atteint les critiques est manifesté quand ils prétendent que cette prophétie de Christ: “En vérité, je vous dis: Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées”, a échoué (Mat. 24.34). Pourtant dans ce passage il est question des Juifs en tant que race et non pas d’une génération d’un certain nombre d’années. Malgré les meurtres les plus cruels perpétrés contre les Juifs, leur race a été maintenue jusqu’aujourd’hui comme Dieu l’avait prévu dans Son plan de salut et comme Jésus l’a dit. La citation de Matthieu 10.23: “Vous n’aurez point achevé de parcourir les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu” a été complètement incompris et confondu avec Son retour. N’est-Il pas apparu à Jean sur l’île de Patmos comme le Fils de l’homme marchant au milieu des sept chandeliers d’or, s’avançant pour entrer dans Sa puissance et Sa majesté royale? “Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige; et ses yeux, comme une flamme de feu; et ses pieds, semblables à de l’airain brillant, comme embrasés dans une fournaise; et sa voix, comme une voix de grandes eaux” (Apoc. 1.14,15). Ainsi ce que Jésus avait dit s’est littéralement accompli. Chaque argument destiné à remettre en question la Parole de Dieu peut être réfuté par Elle.

Ni Jésus, ni les apôtres ne se sont trompés, mais ce sont bien les apologistes et exégètes critiqueurs de la Bible qui se sont trompés tout au long de l’histoire de l’Eglise. Jusque dans le temps présent ils parlent et écrivent selon les mêmes tromperies dont ont été victimes ceux qui leur ont transmis ces paroles, et cela sans en être conscients, mais ils montrent ainsi leur ignorance à l’égard du plan de salut de Dieu. S’ils sont capables d’exposer les choses de façon convaincante concernant la partie historique, c’est-à-dire les erreurs de développement à l’intérieur du christianisme, et cela plus spécialement à l’égard de l’église universelle, ils échouent lamentablement lorsqu’ils parlent de la Parole et des choses du Royaume de Dieu. En tant que croyant biblique de Christ, l’on ne peut tout simplement pas accepter en silence tous les points d’interrogations que présentent des gens qui n’ont aucun accès aux Saintes Ecritures, ni aux mystères cachés et révélés en Elles sur le plan du salut. Ils parlent de grandes falsifications, n’y voient que contradictions sur contradictions, et cela après avoir eux-mêmes interprété les choses avec des erreurs grosses comme le poing.

Nous n’avons pas besoin d’une preuve historique de l’existence de Jésus-Christ car Il est le point central de l’histoire du salut, et non pas de ce que les hommes ont pu retenir de l’histoire. Le fait que Josèphe ou quelque autre historien ait écrit ou non à Son sujet n’entre pas en ligne de compte; les prophètes et les apôtres ont parlé de Lui parce qu’ils en avaient reçu directement la charge. Cela est digne de foi et nous suffit. Pour ma part, je crois tous ceux qui étaient présents lorsque quelque chose de surnaturel est arrivé, et qui nous l’ont communiqué. De la naissance de Christ jusqu’à Son Ascension nous avons des témoins authentiques, ayant vu de leurs propres yeux et entendu de leurs propres oreilles. Aujourd’hui comme alors, l’on reste muet comme la tombe à l’égard des choses surnaturelles que Dieu fait encore sur la terre. Parce que cela n’arrive pas dans les églises et religions établies, cela n’atteint nullement les informateurs des journaux. Pour le croyant, le témoignage en a été suffisamment rendu et personne n’éprouve le besoin d’entendre les faux témoins de la Parole, lesquels se sont présentés beaucoup plus tard seulement.

Lorsque en critiquant, les historiens de l’Eglise parlent de falsifications et de foi manipulée, il est impossible qu’il puisse être question par là de l’Eglise primitive et des actes des apôtres, c’est-à-dire du christianisme primitif et de l’ensemble du Nouveau Testament. La foi manipulée et faussée, les doctrines et messages falsifiés, sont ceux qui ne concordent pas avec les Saintes Ecritures et qui ne sont apparus que plus tard seulement.

 



Avant-propos et introduction

   

Chapitre 2