“Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13.8).

LETTRE CIRCULAIRE N° 3

AOUT 1975

 


 

Je vous salue tous cordialement, dans le Nom précieux de Jésus, par ces paroles d’Esaïe 33.2:

“Eternel, aie pitié de nous! Nous espérons en toi. Sois notre aide chaque matin, et notre délivrance au temps de la détresse!”.

Le Seigneur a eu compassion de nous, et nous plaçons notre espérance uniquement en Lui. Son bras ne s’est encore point raccourci, pour qu’Il ne puisse nous venir en aide. La droite de l’Eternel est toujours aussi élevée, la droite de l’Eternel maintient la victoire. Sa grâce se renouvelle chaque matin. Celui qui se confie en Dieu ne sera jamais confus, même dans les heures les plus sombres de la vie. Jésus ne nous déçoit jamais. Seuls, les hommes déçoivent. Notre secours vient du Seigneur qui a fait les cieux et la terre. Il est notre retraite à l’heure de la détresse et dans toutes les situations de la vie, Il nous comprend. A Lui, nous pouvons tout dire. Il est notre conseil et notre force et, pour nous, Il sera tout en tous.

L’ACHEVEMENT DE L’OEUVRE DE DIEU

Lorsque Dieu créa les cieux et la terre, et qu’Il eut achevé Son oeuvre le septième jour, Il Se reposa de tout Son travail. Tout ce que Dieu commence, Il le continue d’une manière magnifique, et Il l’achève en son temps. Tout ce qu’Il fait est bien fait, tout est bon et parfait.

La création de l’univers tout entier rend témoignage de la diversité et de la grandeur du Créateur. Tout se meut selon l’ordre que Dieu a déterminé. C’est pourquoi nous aussi devons élever nos regards vers Lui, et nous avancer selon l’ordre qu’Il nous a fixé. “Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi” (Héb. 12.2). Il est dit de Lui, dans Hébreux 5.7-9, que, bien qu’Il fût Fils, Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes et, qu’après avoir été élevé à la perfection, Il est devenu pour tous ceux qui Lui obéissent l’auteur d’un salut éternel.

Lorsqu’il s’agit de la rédemption, du salut en Jésus-Christ, une pleine obéissance est exigée. Sans l’obéissance de la foi, il ne peut y avoir l’achèvement de l’Eglise de Jésus-Christ. L’oeuvre de création a eu un commencement, puis un développement, et enfin un achèvement. Pareillement, l’oeuvre du salut a un commencement, un développement et un achèvement. Avant la fondation du monde déjà, Dieu vit l’Eglise dans la gloire, devant Sa face, sans tache ni ride.

En Jésus-Christ crucifié, Dieu a tout accompli. C’est en Lui que tout a commencé, et c’est aussi en Lui qu’aura lieu l’achèvement. Il est aussi bien la Pierre de l’angle que la Pierre du faîte.

Par l’offrande du sacrifice de Sa Vie, Il a racheté les Siens, et tous ceux qui se laissent sanctifier par Lui seront amenés à la perfection, et ils atteindront le but (Héb. 10.14). L’oeuvre de rédemption est conduite de nos jours à sa perfection par Dieu, afin que, conformément à Sa Parole, Il puisse Se reposer le septième jour, qui est le septième millénaire. Non seulement nous avons part à ce que Dieu fait, mais nous sommes également désignés comme étant Son ouvrage (Eph. 2.10). De même que la création tout entière expérimenta la puissance créatrice venant de Son Créateur pour l’amener à son achèvement, ainsi, tous les rachetés éprouvent la puissance du Rédempteur qui les fait participer à la bénédiction de la rédemption, et ils arriveront à la perfection en Christ. Celui qui vit aujourd’hui doit être saisi par l’action que Dieu accomplit en ce temps. Conformément à ce que disent les Ecritures, aux jours de la voix du septième ange, le mystère de Dieu sera terminé (Apoc. 10.7).

L’Esprit de Dieu ne nous montre pas seulement ce qui est arrivé dans les temps passés, mais Il rend vivante pour nous la Parole de ce temps, et Il nous rappelle quel est l’accomplissement des prophéties bibliques pour nos jours. Il y a deux possibilités pour juger de ce que Dieu fait. La plupart des gens jugent avec leur intelligence, selon leur propre point de vue. C’est à eux que s’applique cette Parole: “L’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître…” (1 Cor. 2.14). La seconde possibilité est que l’action de Dieu soit jugée selon le point de vue de l’Ecriture et qu’elle soit classée d’une manière spirituelle.

ETRE ASSIS DANS LA CHAIRE DE MOISE

Dimanche 11 mai 1975, je pris part à une conférence en Belgique. Alors qu’un frère parlait, et qu’il citait à tout instant des portions des prédications de frère Branham, l’Esprit du Seigneur vint soudainement sur moi et me remit en mémoire cette Parole des Ecritures: “Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse”. Je vis alors clairement que, de nos jours, la même chose se reproduit, en ceci que l’on se réclame du prophète envoyé par Dieu.

Il nous est dit des scribes qu’ils s’étaient assis dans la chaire de Moïse (Mat. 23.2). C’est-à-dire qu’en se référant à lui, ils revendiquaient pour eux-mêmes une certaine autorité. Mais le Seigneur leur dit: “Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition” (Marc 7.9). Manquant de l’Esprit de Dieu, ils possédaient seulement la lettre de la Parole de Dieu, mais non Sa révélation. Ils faisaient de cette lettre une science, sans réaliser que tous ceux qui voulaient véritablement comprendre ce qu’avait dit Moïse, ainsi que les prophètes, devaient nécessairement se tenir sur le même fondement de la révélation divine. La Parole que l’Esprit a donnée ne peut pas être interprétée par l’intelligence; Elle doit être transfigurée, et Sa signification doit être révélée par le même Saint-Esprit qui L’a inspirée.

Dieu Lui-même dit de Moïse: “Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l’Eternel connaissait face à face” (Deut. 43.10). Moïse a dit, en rapport avec Christ: “L’Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi: vous l’écouterez!” (Deut. 18.15; Act. 3.22).

Moïse fut un prophète important dans l’histoire du salut. C’est lui que le Seigneur avait destiné à conduire les enfants d’Israël hors de l’Egypte, et c’est par lui qu’Il leur donna les commandements et la loi. Pour les Juifs, Moïse n’était pas un simple prophète, mais bien un prophète, tout particulier. C’est la raison pour laquelle les scribes se référaient si volontiers à lui. Cependant, à plusieurs reprises, le Seigneur Jésus, dans Matthieu 23, depuis le verset 13, appelle plusieurs fois les pharisiens et les scribes des hypocrites. Ils avaient enlevé la clef de la connaissance (Luc 11.52), car eux-mêmes n’étaient pas entrés, et ils ne laissaient pas non plus entrer ceux qui l’auraient voulu.

ETRE ASSIS DANS LA CHAIRE DE PIERRE

Dans toute l’histoire de l’Eglise du Nouveau Testament, nous rencontrons des situations semblables. Les prophètes et les apôtres avaient parlé en vertu d’un appel divin, sous l’inspiration directe du Saint-Esprit. Ce qu’ils ont prêché est infaillible, car Dieu Lui-même parlait au travers d’eux. Et à tout moment, l’on se réfère à ce qu’ont dit ces hommes de Dieu, sans pour autant que l’on ait une part à la proclamation, à la révélation et à la mission qui leur avaient été données en partage. L’église catholique romaine se réclame aujourd’hui encore de la déclaration faite par Jésus-Christ à Pierre: “Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux…”. On parle ouvertement d’être dans la chaire de Pierre, on parle de l’autorité et de la succession apostoliques, on parle de l’infaillibilité du Pape et de ses décrets, etc.

ETRE ASSIS DANS LA CHAIRE DE PAUL

Les églises protestantes se réclament plus particulièrement de Paul. La question est de savoir si, tout en faisant valoir cette prétention, elles ont aussi reçu une telle vocation et la compréhension spirituelle du plan de salut de Dieu? Il y a un grand abîme entre le ministère de Paul et les ministères de ceux qui se réfèrent à lui; quiconque connaît la Bible le sait très bien. C’est parce que le Seigneur Dieu était avec Paul d’une manière toute particulière que beaucoup se réclament de lui, mais sans avoir pour autant reçu de Dieu la même mission pour servir dans l’Eglise. Celui qui se réclame de Paul devrait également croire, enseigner, et pratiquer ce que croyait, enseignait et pratiquait cet apôtre.

ETRE ASSIS DANS LA CHAIRE DES PERES DE L’EGLISE

On connaît partout des personnalités éminentes de l’histoire de l’Eglise, et on s’y réfère. Les conciles, au cours desquels des décisions importantes furent prises, sont entrés dans l’histoire. Au temps de la Réformation parurent des hommes bien connus tels que Luther, Calvin, Zwingli, Huss, Schwengfeld, et d’autres encore. Et chaque fois que leurs pensées semblent s’adapter aux siennes, on se rapporte à de tels hommes. Il en est partout de même, que ce soit dans les églises indépendantes comme chez les Méthodistes, les Baptistes, dans l’Armée du salut ou dans d’autres dénominations, tous ont leurs grands hommes auxquels ils se réfèrent — et cela sans que les membres de ces dénominations soient prêts à comparer leurs traditions et les écrits qu’ils ont publiés avec les Saintes Ecritures. Au point de vue spirituel, on s’est arrêté, ne parlant que de ce que ces hommes avaient dit et fait dans le passé, et l’on a manqué de participer au progrès spirituel dans l’action de Dieu. Maintenant, l’Eglise de Jésus-Christ va être ramenée au christianisme original et à la pure doctrine biblique.

ETRE ASSIS DANS LA CHAIRE DE BRANHAM

Après un réveil, certaines choses se manifestent. Toujours à nouveau, cette évolution spirituelle est apparue au fur et à mesure, dès le début de l’Eglise du Nouveau Testament. Car il y a des hommes de Dieu qui reçurent directement du Seigneur une tâche à accomplir, et il y en eut d’autres qui agirent de leur propre initiative. Tous les serviteurs du Nouveau Testament ayant reçu leur ministère du Seigneur, savent ranger la parole prophétique à sa vraie place et, du commencement à la fin, en reconnaître l’accomplissement. Il est indispensable que tous ceux qui ont été saisis par le ministère béni de frère Branham puissent différencier cette double évolution, qui se manifeste à la suite de ce dernier réveil. Comme frère Branham lui-même le disait, de chaque réveil, il sort des jumeaux. L’un d’eux a des sentiments charnels, et l’autre est animé de sentiments spirituels. Les croyants de ce dernier groupe sont de vrais enfants de Dieu, et ils sont conduits dans toute la vérité par le Saint-Esprit. Les autres s’enthousiasment pour ce que Dieu a fait, mais ils ne s’y subordonnent pas, et ne deviennent ainsi pas participants de tout ce que Dieu fait. La prédication de la Parole apportée par frère Branham est sans aucun doute comparable à celle des apôtres et des prophètes. Son ministère n’a jamais été surpassé, et Dieu Lui-même a confirmé celui-ci par de puissants signes et miracles.

On peut le comparer, sans exagération, au ministère de Moïse. Sa vocation, son ministère, l’apparition de la gloire de Dieu dans la nuée et dans la colonne de feu, rendent témoignage de l’importance de la tâche qui lui a été confiée. Ceux qui ont assisté à ses réunions étaient amenés à penser au prophète Elie, que le Seigneur pouvait employer d’une manière toute particulière.

Nous sommes profondément reconnaissants pour le ministère béni du prophète du temps de la fin, mais nous devons veiller à disposer toutes choses selon la prédication entière des Saintes Ecritures. Car nous devons prendre garde à ce que ne se renouvelle pas, à notre sujet, ce qui est arrivé aux Juifs.

Si nous avons reçu la révélation de la Parole, et si nous pouvons ordonner correctement l’accomplissement des prophéties bibliques, c’est quelque chose de merveilleux! Cependant, il importe maintenant de savoir si nous-mêmes avons été saisis ou non par la Parole, et si nous nous trouvons placés d’une manière biblique dans l’ensemble de l’Eglise de Jésus-Christ, car il est écrit dans Ephésiens 2.21-22: “En lui, tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit”.

Le Seigneur Jésus ne S’est pas seulement référé à Moïse, mais Il S’est également rapporté aux prophètes et aux psaumes. Il le fit afin de mettre en évidence l’accomplissement, pour ce temps-là, de l’ensemble de la Parole prophétique. Les scribes et les pharisiens, par contre, agissaient et enseignaient uniquement en rapport avec la personne de Moïse.

Bien qu’ils se réclamaient de Moïse comme de leur prophète particulier, et qu’ils se soient assis dans sa chaire, ils ne reconnurent l’accomplissement d’aucune des nombreuses prophéties. Ils n’avaient aucune part à ce que Dieu faisait en ce temps-là. Pour les disciples de Jésus, il en alla tout autrement. Luc 24.27 dit, au sujet du Seigneur Jésus: “Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait”. Il dit encore, au verset 44: “C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes”. Or, de notre temps également, l’enseignement des apôtres et des prophètes fut, dans son intégralité et sa substance, replacé sur le chandelier.

Cette classification de l’Ancien Testament en trois parties comprend l’ensemble de la révélation prophétique du plan de salut de Dieu, lequel trouve sa réalisation dans le Nouveau Testament. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons de nouveau cette classification en trois parties: les Evangiles, les épîtres et la révélation. Pour garder l’équilibre dans la prédication, pour avoir une vue d’ensemble sur ce qui doit être prêché et cru, et pour connaître ce que Dieu accomplit, nous devons inclure dans notre prédication toutes les Saintes Ecritures.

Ceux qui, par la grâce de Dieu, avaient été établis comme apôtres, avaient dès le commencement inclus la Parole prophétique tout entière dans leur prédication, et ils l’avaient classée correctement, selon le développement de l’Eglise du Nouveau Testament. Ils ne se référaient pas uniquement à un seul homme, mais dans ce qu’ils prêchaient, ils avaient une vue d’ensemble du plan de salut de Dieu.

Marc commence son Evangile en citant aussitôt les paroles prophétiques d’Esaïe et de Malachie, lesquelles s’étaient accomplies au cours du ministère de Jean-Baptiste, qui était venu préparer la première venue de Christ. Que ce soit dans leurs prédications ou dans leurs épîtres, les apôtres ont toujours trouvé la parole prophétique qui convenait, et ils l’ont incorporée à l’Eglise du Nouveau Testament conformément à l’enseignement.

Cependant, déjà du temps de l’Eglise primitive, il y avait des hommes qui voulaient faire quelque chose dans le Royaume de Dieu, sans en avoir reçu la charge de Dieu. Habituellement, cette sorte de gens ont la conviction qu’ils comprennent tout, et qu’ils font tout bien mieux que ceux que le Seigneur a appelés à exercer un ministère déterminé.

Josué pouvait véritablement se rapporter à Moïse, car son ministère était la continuation de ce que Dieu avait commencé à faire par Moïse. Mais, qu’en était-il des Pharisiens et des scribes? Nous devons comprendre que, dans le Royaume de Dieu, chacun ne peut pas faire ce qu’il veut. Ce n’est pas notre plan qui doit être exécuté, mais bien le plan de Dieu. Dans l’Eglise de Jésus-Christ, il n’y a point de place pour les ouvriers clandestins. Ceux-ci viennent seulement pour attirer quelques personnes à eux, et puis, ils se rendent indépendants. Mais les membres du Corps de Christ respectent tous l’ordre biblique dans lequel est établie l’Eglise, et chacun trouve sa place dans le rassemblement des saints. Seuls, les vains discoureurs et les séducteurs ne peuvent se soumettre (Tite 1.10).

Au verset 11, Paul dit: “… auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu’on ne doit pas enseigner”. Il s’agit donc de personnes qui veulent obtenir un gain, parce qu’elles ne veulent pas travailler.

L’apôtre qui exalte l’amour d’une manière toute particulière dans 1 Corinthiens 13 est le même qui écrit cette sévère mise en garde. C’est parce que, lorsqu’on a reçu une vocation divine, il s’y rattache aussi une grande responsabilité. Depuis que frère Branham a été rappelé auprès du Seigneur, nous avons expérimenté comme jamais auparavant la progression de l’oeuvre de Dieu dans le monde entier. Dieu a Lui-même ouvert les portes, Il a frayé les chemins, et, comme au temps de Josué, Il a veillé à ce que Son peuple soit conduit plus en avant. Personne ne peut nier cela, c’est un fait divin.

Cependant, de même que dans le passé beaucoup se réclamaient de Moïse, de Paul, de Pierre ou d’hommes connus de l’histoire de l’Eglise, maintenant aussi, certains se réclament de frère Branham sans en avoir la compétence, et sans avoir reçu de Dieu une charge pour le service de l’Eglise de Jésus-Christ. Jacques 3.1 dit: “Mes frères, qu’il n’y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner…”. Ce sont des ouvriers déloyaux, qui ne peuvent pas trouver leur place dans l’Eglise, ni ne peuvent se subordonner. Paul les appelle de vains discoureurs, des trompeurs. Ils n’apportent pas publiquement leur doctrine, comme le firent Christ et les apôtres, et comme le fait chaque serviteur de Dieu; mais ils vont de maison en maison (2 Tim. 3). Ils se trouvent peu sûrs parmi les véritables croyants de l’Eglise de Jésus-Christ. Ils ont peur au milieu d’eux, parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas, dans ce lieu, poursuivre leur trafic sans entrave, et que leur nature va être reconnue et exposée à la lumière. “… tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et … tu les as trouvés menteurs” (Apoc. 2.2).

Le lundi de Pentecôte de cette année, j’ai, avec quatre frères et soeurs, fait une expérience que je ne peux oublier. Nous voulions assister à une rencontre à Arolsen, en Allemagne, laquelle était organisée par H. H. Celui-ci, alors que je me trouvais dans le vestibule, voulut m’interdire d’entrer dans la salle. Lorsqu’il me vit, son visage se décomposa et changea de couleur, et, embrasé de colère, il s’écria: «C’est ignoble, que tu sois venu!» et il menaça d’annuler la réunion, si je pénétrais dans la salle. Je lui fis remarquer que, selon la loi, chacun a le droit de participer à une rencontre publique, et, tout simplement, j’entrai dans la salle.

Nous avons alors éprouvé ce que cela donnait, lorsque quelqu’un s’assied dans la chaire d’un prophète, et prétend ne dire que ce que celui-ci a dit. Dans le vestibule, j’avais été injurié, et, dans la salle, à cause de l’assistance, on me souhaita la bienvenue. Je me levai et voulus dire: «S’il te plaît, veuille répéter ici à ces gens ce que tu m’as dit dans le vestibule!». Cependant, je me rassis sans rien dire, pour ne pas déranger l’assemblée.

Le même homme qui prétendait ne dire que ce que le prophète avait dit, fit cette déclaration devant la foule rassemblée: «Je traduirai, puis j’y ajouterai de ma moutarde». Par «sa moutarde», il voulait dire: sa propre interprétation et ses propres explications.

Cet homme, qui était excité par la colère avant la réunion, distribua même par la suite la Sainte Cène! Pour moi, le fait d’assister à tout cela était douloureux et inconcevable. Je ne pouvais que secouer la tête. L’unique consolation qui me restait était de savoir que, seul, un petit nombre de personnes se laissent prendre à de telles choses. Après quelque temps, la plupart ouvrent les yeux et retrouvent le bon chemin. Que le Seigneur, dans Sa fidélité, leur soit en aide.

COLLABORATION

Dans l’Eglise du Nouveau Testament, il n’y a point de place pour une association particulière. Nous voyons dans les Actes des apôtres de quelle manière merveilleuse les serviteurs de Dieu collaboraient. Et, aujourd’hui, il ne s’agit pas que l’un ou l’autre entraîne dans son sillage quelques personnes qu’il a convaincues de le suivre; il importe plutôt que le Corps de Christ ne soit pas déchiré, mais édifié et uni. Nous vivons dans un temps très proche du retour du Seigneur, et l’ennemi ne doit pas réussir à désunir les élus de Dieu. Il faut que, maintenant comme au temps de l’Eglise primitive, toutes choses soient ordonnées selon la Parole prophétique biblique. De cette façon, nous serons tous enseignés de Dieu, et nous serons conduits à l’unité de la foi et de la connaissance de Jésus-Christ. Personne n’a en vue son avantage personnel. Nous gardons devant les yeux l’ensemble de l’oeuvre de Dieu, laquelle progresse dans ces jours vers son achèvement.

TRADUCTION

Nous avons commencé la traduction des prédications de frère Branham en 1960. Nous le faisions tout d’abord seulement pour l’assemblée de Krefeld. Depuis 1966, nous avons développé ce service, conformément à la mission que le Seigneur nous a confiée. Seul, celui qui a déjà traduit lui-même sait combien cela est difficile de le faire, et cela encore plus particulièrement pour les prédications de frère Branham. Ce qui nous a beaucoup aidés, c’est que nous ayons habité quelques années en Amérique du Nord, et que nous ayons appris là-bas le langage familier employé par frère Branham. Lorsque l’on veut traduire littéralement quelque chose dont on ne saisit pas le sens, on peut souvent arriver à dire le contraire.

Ayant conscience de ma responsabilité devant Dieu, je me suis constamment efforcé de rendre le sens des paroles de frère Branham le plus clair possible; je l’ai fait de tout mon coeur, et en accord avec les Saintes Ecritures. De plus, les prédications traduites en allemand sont lues par beaucoup de personnes qui maîtrisent les deux langues et qui habitent dans des pays parlant l’anglais. Ceux-ci ont témoigné leur reconnaissance pour l’exactitude de la traduction.

Comme j’ai appris que quelques-uns, avec des intentions déloyales, élevaient des doutes au sujet du travail de traduction, je suis obligé de dire quelques paroles d’éclaircissement à ce sujet. J’ai seulement lu la première page d’une traduction, faite par l’homme qui veut faire de meilleures traductions, et je l’ai comparée avec le texte anglais. Si quelqu’un ne connaît pas à fond l’anglais familier, il n’y peut rien, bien sûr, mais alors, il ne devrait pas blâmer les autres. La signification donnée à la prédication de frère Branham m’a profondément bouleversé. Cela démontrait clairement qu’il y avait une connaissance insuffisante de la langue anglaise, et que le sens des paroles traduites n’avait pas été compris.

En ce qui concerne les prédications imprimées de frère Branham que nous publions, pour chacune d’elles quatre personnes participent à son élaboration. Non seulement toutes ont appris l’anglais à l’école, mais elles ont également vécu un certain temps en Amérique du Nord. En premier lieu, la traduction est faite à deux, puis cette traduction est reprise, phrase par phrase, par deux autres personnes qui la comparent avec le texte anglais original. Rien ne peut être fait plus scrupuleusement.

Il arrive parfois que frère Branham ne cite pas les passages bibliques correctement, et nous les rectifions alors. Quelquefois, dans la Bible anglaise, le texte est différent, et nous sommes alors obligés de nous en tenir au texte allemand. Frère Branham s’interrompt souvent, et il ne termine pas sa phrase, ou sa pensée. Il n’est pas possible de relier simplement ensemble ces portions de phrases, sinon, en enchaînant la lecture, nous arriverions au même résultat que l’expert traducteur que je viens de mentionner, lequel a écrit ceci: «Et maintenant, nous n’avons pas très souvent ici des réunions de guérison, car habituellement alors, le Saint-Esprit survient, s’il y a ainsi un cas de nécessité, et Il le discerne très rapidement, vient le retirer et dit quelque chose à ce sujet».

Cette traduction donne l’idée que les réunions de guérison n’auraient pas eu lieu très souvent parce qu’alors le Saint-Esprit intervenait.

Cela devrait en réalité signifier ceci: «Maintenant, ce n’est pas trop souvent que nous venons dans ces réunions de guérison, parce qu’habituellement nous … Le Saint-Esprit S’approche de nous s’il y a un cas urgent, et Il le discerne rapidement, le met en avant, et dit quelque chose à ce sujet».

Voici le texte en anglais: «Now, not too often do we get into these healing services, because usually we … the Holy Spirit will come around if there’s any emergency case, and discern it right quick, and pick it out and say something about it».

Nous avons imprimé à ce jour un demi million d’exemplaires des prédications de frère Branham traduites en allemand, et nous les avons expédiées selon les demandes. Nous avons également sorti 22 bandes magnétiques des prédications de frère Branham, et au cours de ces neuf années passées, nous en avons expédié presque 30 000. A part cela, j’ai traduit quelques centaines de prédications de frère Branham dans le cadre de l’assemblée de Krefeld. Au cours de ces dernières années, nous avons servi le Seigneur en tout abandon et diligence, et nous avons travaillé jusque tard dans la nuit. A côté des nombreux voyages missionnaires (au cours desquels je prêche en allemand ou en anglais), des émissions radiophoniques en allemand et anglais, des réunions régulières, de l’abondante correspondance, nous nous sommes également occupé des traductions. Cependant, selon nos possibilités, nous userons de plus grands soins encore dans les traductions.

Le Seigneur a fait reposer Sa pleine bénédiction sur cette oeuvre, et plusieurs milliers de personnes ont eu le coeur et les yeux ouverts à ce qui s’accomplit de notre temps, conformément à la Parole de Dieu. Je ne cherche pas à me justifier par ce qui précède, je m’applique seulement à veiller à ce que personne ne pèche envers l’oeuvre de Dieu de ces derniers temps. Je voulais seulement, conformément à Tite 1, verset 11, fermer la bouche aux vains discoureurs et aux séducteurs, et m’opposer au mensonge par l’exposé de faits réels. Une critique véritable est toujours bonne et utile, mais encore faut-il qu’elle soit expédiée à la bonne adresse. Par contre, celui qui veut saper le travail d’un autre d’une manière insidieuse et perfide échouera lui-même. Nous n’avons rien soustrait, mais au contraire, nous avons publié ouvertement tout le Message. Toutefois, nous ne nous laissons pas entraîner à faire des spéculations.

Le Seigneur Lui-même, qui a donné la tâche, donne aussi la force et la capacité de l’accomplir. A Lui seul en soit l’honneur, car Il le fait pour l’édification et l’achèvement de l’Eglise de Jésus-Christ. J’aimerais remercier de tout mon coeur et de toute mon âme tous ceux qui se tiennent derrière ce travail, et le portent dans la prière. Sachez que ce n’est que grâce à votre fidélité qu’il a été possible de publier, et de porter à une grande partie du monde, le Message du temps de la fin. Que Dieu vous récompense tous.

COPYRIGHT

Malheureusement, j’ai été contraint de munir nos publications d’un Copyright, parce que même les lettres circulaires qui sont écrites en allemand avaient été traduites en anglais sans autorisation, et le texte a été altéré au point d’être méconnaissable. Non seulement personne ne s’en reconnaissait responsable, mais encore on me donnait pour éditeur! Les incroyants n’auraient pas l’audace de faire une telle chose. Ils savent quelle peine peut être infligée à ceux qui abusent du droit d’auteur. Au reste, chaque serviteur appelé par Dieu s’acquittera de son ministère sans chercher à porter des coups à son compagnon de service.

Mon coeur est rempli d’une profonde reconnaissance, lorsque je pense aux milliers de personnes pour lesquelles la Parole de Dieu révélée est une manne fraîche. Pour eux, Elle est la nourriture spirituelle venue au temps propice. Ils se restaurent avec les biens abondants de la maison de Dieu, entrent dans le repos, se laissent préparer, orner, et perfectionner dans l’amour divin.

Le ministère de frère Branham peut, et doit être vu en accord et en parfaite harmonie avec l’ensemble de la prédication, sinon nous tombons dans le légalisme à l’égard de sa personne, comme le firent les scribes à l’égard de la personne de Moïse. Ils étaient si attachés à la loi de Moïse qu’ils ne reconnurent pas la partie prophétique de la Parole.

Ce qui nous importe, c’est de classer correctement le ministère de tous les hommes de Dieu. Ce n’est que de cette manière que nous serons protégés de toute erreur, et ainsi, nous atteindrons notre but céleste, qui est la perfection.

Agissant de la part de Dieu.
Br. Frank


EDITORIAL

“Frères, priez pour nous” (1 Thessaloniciens 5.25).

Bien-aimés frères et soeurs en Christ,

Que la grâce, la miséricorde et la paix vous soient multipliées de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus notre Sauveur!

Avant toute chose, j’aimerais dire à tous ceux qui m’écrivent pour demander les prédications de frère Branham, ou pour poser et exposer leurs problèmes, que leurs lettres sont toujours prises en considération. Car, bien que nous ne nous connaissions pas de visage, nous réalisons que nous sommes frères et soeurs en Jésus-Christ, et nous désirons faire tout notre possible pour satisfaire aux demandes de nos frères et soeurs dans la foi.

Cependant, comme nous sommes peu nombreux pour nous occuper de cette oeuvre que le Seigneur nous a confiée, il arrive que nous soyons débordés par l’abondant courrier nous parvenant de tous les pays francophones, et c’est souvent après plusieurs semaines que nous répondons à vos lettres. Je le regrette beaucoup, et je vous prie de bien vouloir m’excuser de vous faire attendre si longtemps.

Cependant, il faut que vous sachiez que, lorsque nous parvient une lettre demandant des brochures, nous prenons aussitôt bonne note de cette demande pour la prochaine expédition. Celles-ci ont lieu, généralement, une fois par semaine; mais jusqu’à ce que les colis vous parviennent, il s’écoule quelquefois plusieurs mois, selon la région où vous habitez. Si votre lettre ne contient qu’une demande de brochures, nous n’en accusons pas réception. Mais sachez, chers frères et soeurs en Christ, que nous nous occupons de vos demandes.

A ceux qui réclament de grandes quantités de brochures pour les répandre autour d’eux, nous rappelons que nous avons édité tout spécialement la brochure Impact de la Révélation pour la donner aux personnes qui sont susceptibles de s’intéresser au Message que Dieu a fait parvenir à notre génération, par le ministère de notre frère Branham. Cette brochure présente son ministère en rapport avec les Ecritures, ainsi que les vérités essentielles qui étaient demeurées enfouies pendant des siècles, et que Dieu a remises sur le chandelier de l’Eglise par le Message de la Parole révélée. Lorsque les personnes ayant reçu cette première brochure désirent mieux connaître la Parole de Dieu, telle qu’Elle est éclairée dans ces derniers jours, vous pouvez alors leur donner les prédications de frère Branham, ou leur conseiller de nous écrire pour nous les demander.

Nous ne pouvons pas envoyer en grande quantité toutes les brochures, car la traduction, l’impression et l’expédition de ces prédications demandent beaucoup de travail et d’argent. A cause de cela, nous devons veiller à ce que cette précieuse Parole révélée à notre génération ne soit pas gaspillée en étant donnée à tort et à travers. Cela ne veut pas dire que vous deviez vous en priver, quand vous en avez vraiment besoin. Ce n’est pas cela! Car ces prédications sont véritablement une nourriture spirituelle pour ceux qui ont une grande faim de connaître la volonté de leur Père céleste, et nous ne voudrions pas qu’un seul enfant de Dieu soit privé de cette nourriture. Nous savons nous-même combien cette Parole révélée est vitale pour l’édification du Corps de Christ. Non seulement notre Père céleste nous a nourris nous-mêmes par cette Parole, mais Il nous a aussi accordé la grâce de partager cette Parole révélée avec d’autres affamés. Nous Lui en sommes profondément reconnaissants et nous sommes toujours réjouis quand nous apprenons par vos lettres comment cette Parole a changé votre vie chrétienne et nourri votre foi. Nous souhaitons donc que tous ceux qui ont été rassasiés puissent à leur tour partager avec d’autres âmes dans le besoin. Mais que le Seigneur accorde à chacun de nous la sagesse de Son Saint-Esprit pour la distribution de cette nourriture spirituelle. Dans Son sermon sur la montagne, Jésus Lui-même a dit à Ses disciples: “Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent, et ne vous déchirent” (Mat. 7.6).

Ensuite de l’information parue dans “L’Aigle” [n° de juin 1975], et relatant la réunion tenue à Lausanne avec frère Frank, plusieurs personnes m’ont demandé ce qu’il en était exactement.

Il est vrai que les frères cités dans la lettre circulaire du mois d’avril ont assisté à cette rencontre et qu’ils ont été invités à venir prier avec les autres serviteurs de Dieu présents. Le Seigneur avait parlé puissamment, par la prédication de la Parole apportée par frère Frank, et nous croyons que les coeurs, ouverts à l’action du Saint-Esprit, se sont laissé toucher par le Message apporté ce soir-là.

Toutefois, par la suite, j’ai dû penser à la parole adressée par Jean-Baptiste aux pharisiens et aux sadducéens qui venaient à son baptême “Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes: nous avons Abraham (ou Branham!) pour père!”. Nous attendons donc avec confiance de voir le fruit produit par cet appel, et nous croyons que tout bon arbre donnera aussi de bons fruits. Que le Seigneur bénisse donc tous ceux qui ont entendu la prédication de ce soir-là.

Nous disons et pensons comme frère Branham: «Sachez bien que je n’ai aucun mauvais sentiment à l’égard de qui que ce soit, dans quelque organisation que ce soit … parce que Dieu a des enfants dans tous ces systèmes. Et combien parmi vous en sont-ils sortis, après avoir vu la Lumière? N’oubliez pas que, là-bas, il y a des gens exactement comme vous; mais c’est le système qui tue, vous savez! C’est l’esprit antichrist qui finit par les envoyer à un endroit où ils ne voudront plus du tout entendre la Vérité».

Le Seigneur est à l’oeuvre par toute la terre, et selon Sa promesse, bientôt Il fera paraître devant Lui Son Epouse sans tache, ni ride, ni rien de semblable.

Que le Nom de notre Seigneur Jésus-Christ en soit béni!

Votre frère en Jésus-Christ.
A. Barilier

 



Imprimer
Numérique



RETOUR