LE CHRISTIANISME TRADITIONNEL — Vérité ou tromperie?

 

CHAPITRE 4

 

LES PRETENTIONS INFONDEES DES PAPES

 

Comme nous l’avons déjà exposé de façon convaincante, l’église catholique date en effet d’environ 1600 ans, et non pas de 2000 ans. Il n’est donc pas étonnant que pas une seule doctrine et pratique de cette église soit en accord avec l’Eglise primitive. Les notions doctrinales telles que celles “du baptême, du Repas du Seigneur, de la repentance, etc.” sont demeurées, cependant elles ont une signification tout autre, et dans la pratique elles sont appliquées d’une manière complètement différentes qu’elles ne le furent dans le christianisme primitif.

A aucun endroit des Saintes Ecritures il n’est question d’un pape, tout comme il n’est jamais non plus fait mention d’un “successeur de Pierre”, d’un “vicaire de Christ” ou d’une “succession apostolique”. On a fait violence à la vérité de certains passages bibliques pour justifier des prétentions tout à fait arbitraires, en citant en particulier cette parole de Jésus dans Matthieu 16.18: “Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre (petros); et sur ce roc (petra) je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle”. Le Seigneur n’a pas dit à Pierre: “… je bâtirai sur toi mon assemblée”, mais bien: “… et sur ce roc…”. Le mot “petros” signifie pierre; mais l’Eglise, Elle, devait être bâtie sur le roc — “petra”.

Quiconque veut en prendre la peine peut lire en grec les passages de l’Ancien et du Nouveau Testament où il est question d’un roc (petra) (Mat. 7.24,25; Luc 6.48; 1 Cor. 10.4). Que le Seigneur du Ciel ait fondé Son Eglise sur un homme, même s’il eût été le plus grand des prophètes et des apôtres, est tout simplement absurde. Pierre était une pierre (petros) qui pouvait être facilement déplacée et non point un roc (petra) inébranlable. Juste 5 versets plus loin il est dit que le Seigneur se retourna vers lui en lui disant: “Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes” (Mat. 16.23).

En fait, Pierre venait de recevoir la révélation de la personnalité de Jésus, c’est-à-dire qu’Il était le Christ, et c’est sur cette révélation de Jésus-Christ que devait être fondée l’Eglise. Avant de lire le verset 18, il est indispensable de lire le verset 17: “Et Jésus, répondant, lui dit: Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux”. Il ressort clairement du contexte que Pierre venait de recevoir une révélation céleste concernant Jésus-Christ et il l’exprima au verset 16: “Et Simon Pierre, répondant, dit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!”. Le Seigneur Jésus, au verset 15, avait posé la question: “Et vous, qui dites-vous que je suis?”. La réponse était une révélation divine faite à Pierre par le Père, et c’est sur cette révélation de Jésus-Christ que l’Eglise est fondée.

Le verset 19: “Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux…” a également été interprété dans une intention intéressée. Il est bien question dans ce passage des clefs du Royaume des cieux. Jean-Baptiste avait prêché, disant: “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché” (Mat. 3.2). Nous lisons au sujet de notre Seigneur qu’il est dit dans Matthieu 4.17: “Dès lors, Jésus commença à prêcher et à dire: Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché”. Dans Luc 16.16 nous est montré le contexte de cette approche du Royaume des cieux: “La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean; dès lors, le royaume de Dieu est annoncé (litt. est évangélisé) et chacun use de violence pour y entrer”.

Le jour de Pentecôte, les premières âmes se pressèrent pour entrer dans le Royaume de Dieu, et elles étaient privilégiées par rapport à Jean-Baptiste qui, lui, n’avait pu que l’annoncer: “En vérité, je vous dis: parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur: mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent” (Mat. 11.11,12). Le jour de Pentecôte, Pierre, revêtu de l’autorité divine, employa la clef du Royaume des cieux de la bonne manière. Il donna dès le commencement à l’Eglise du Nouveau Testament les ordonnances qui seraient à jamais valables.

Le symbole de la clef est très simple à comprendre. Celui qui a la clef d’une maison peut y entrer; celui qui a la clef d’une voiture peut partir avec elle. Celui qui possède la clef du Royaume des cieux a accès au Royaume de Dieu; par elle il ouvre les choses qui jusque-là étaient fermées et il lui est révélé ce qui était caché. En vertu d’un appel divin et d’un établissement dans le service, les ordonnances valables pour toute la durée de l’Eglise du Nouveau Testament ont été établies ce jour-là de manière obligatoire et elles ne doivent pas être changées.

Le Seigneur fit aux conducteurs spirituels de ce temps-là un sérieux reproche: “Malheur à vous, les docteurs de la loi! car vous avez enlevé la clef de la connaissance; vous n’êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient” (Luc 11.52). Se pourrait-il que nous trouvions aujourd’hui la même situation?

Ce que Jésus dit encore à Pierre dans ce contexte a été de même entièrement mal compris et faussement appliqué: “… et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux” (Mat. 16.19). Ce que l’apôtre Pierre a déclaré avoir force de loi lors de la fondation de l’Eglise, c’est-à-dire la repentance, le baptême d’eau et le baptême du Saint-Esprit a été dit sous la direction du Saint-Esprit. C’est pourquoi la chose est valable aussi bien dans le Ciel que sur la terre. C’est là la véritable signification des clefs.

Cette pleine autorité divine ne fut cependant pas limitée à Pierre qui parla le premier à l’heure de la naissance de l’Eglise du Nouveau Testament, et qui publia les ordonnances conformes à la doctrine, mais cette autorité divine a été reportée sur toute l’Eglise. C’est ce qui ressort sans l’ombre d’un doute de Matthieu 18.18 où les mêmes paroles sont dites au pluriel: “En vérité, je vous dis: tout ce que vous lierez sur la terre, sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel”. Nous voyons donc que la même pleine autorité reçue par l’homme de la première heure pour établir les doctrines obligatoires est reportée sur l’ensemble de l’Eglise car Elle est chargée de publier les mêmes doctrines. Comme on le voit clairement dans ce contexte, ceci est valable également lorsqu’il s’agit d’émettre un avis à propos d’une circonstance touchant personnellement un croyant. Au cas où la personne concernée ne prenait pas garde à ce qui avait été arrêté par l’Eglise, conformément à la Parole, elle était classée parmi les personnes incrédules. Cette Toute-puissance divine n’est donc pas reliée à un seul homme, mais bien à l’ensemble de l’Eglise. Ainsi elle ne doit pas être employée arbitrairement, mais uniquement en accord avec la Parole de Dieu. Alors s’accomplit ce qui est écrit précisément dans le verset suivant: “Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux” (Mat. 18.19).

Nous devons aussi écrire un mot d’éclaircissement sur Jean 20.21,22. C’est là que le Seigneur dit aux apôtres: “Paix vous soit! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Ayant dit cela, il souffla en eux, et leur dit: Recevez l’Esprit Saint. A quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis; et à quiconque vous les retiendrez, il sont retenus”. Ce passage de l’Ecriture a aussi été totalement incompris et interprété d’une manière entièrement non biblique par l’église romaine. Aucun homme n’a à faire avec le pardon des péchés. C’est Dieu seul qui nous les pardonne (Marc 2.7). Lors d’une prédication les hommes reçoivent la certitude, par la foi en Jésus-Christ, que par l’oeuvre de rachat pleinement accomplie au travers de Lui, l’Agneau de Dieu, Dieu leur a pardonné. Il est évident qu’aucun homme ne peut se pardonner lui-même ses péchés, et il ne peut pas davantage pardonner les péchés d’un autre. Au contraire les Saintes Ecritures disent clairement: “… et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations en commençant par Jérusalem” (Luc 24.47). “Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonné toutes nos fautes…” (Col. 2.13).

Que signifie donc réellement cette déclaration faite au pluriel dans Jean 20.13: “A quiconque vous remettrez les péchés, ils sont remis…”? A qui donc était-elle adressée et dans quelles circonstances a-t-elle été faite? Indubitablement cette parole s’adresse aux apôtres après la résurrection de notre Seigneur et c’est en rapport avec leur envoi dans le ministère. Il s’agit ici du péché commis contre un prédicateur de l’Evangile qui a été mandaté par le Seigneur. Alors que notre Seigneur Jésus accomplissait Son ministère, beaucoup ont péché contre Lui en disant qu’Il était Béelzébul et en Le traitant de toutes sortes de choses. Mais Lui répondit: “C’est pourquoi je vous dis: tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Et quiconque aura parlé contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans celui qui est à venir” (Mat. 12.31,32). Cela se rapporte donc au péché commis contre les hommes qui, depuis l’effusion de l’Esprit à Pentecôte, exercent un ministère mandaté par Dieu en vertu de leur vocation divine.

Lorsqu’une personne blasphème contre un serviteur envoyé par Dieu, qu’il le persécute et le lapide, ce même serviteur peut lui pardonner ce péché. Jésus Lui-même nous en a donné un exemple lorsqu’Il dit: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font” (Luc 23.34). Lorsque Etienne fut lapidé, il s’écria dans sa prière: “Seigneur Jésus, reçois mon esprit! … Seigneur, ne leur impute point ce péché” (Actes 7.59,60). Mais par contre, si quelqu’un pèche contre l’action du Saint-Esprit, contre les dons de l’Esprit se manifestant à travers un envoyé de Dieu, en blasphémant contre cela, c’est alors un péché qui ne peut être pardonné, un péché qui est retenu contre lui. Un homme de Dieu ne peut pardonner qu’à celui qui a péché contre lui personnellement, comme cela est exprimé dans le “Notre Père” pour le pardon: “… et remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous remettons à nos débiteurs” (Mat. 6.12). “Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes” (Marc 11.25). Chaque fois que quelqu’un pèche contre une autre personne, même si cela arrivait soixante-dix fois sept fois, ils doivent se pardonner les uns aux autres (Mat.18.21-35).

Par conséquent, si quelqu’un blasphème contre un véritable serviteur de Dieu, le pardon peut être accordé. Mais si le Saint-Esprit est à l’oeuvre au travers de cet homme et que quelqu’un blasphème contre cette action de l’Esprit, alors cela ne concerne nullement l’homme que Dieu emploie, car cette action est dirigée directement contre le Saint-Esprit. Par conséquent le blasphémateur est coupable devant Dieu d’avoir commis le péché contre le Saint-Esprit, péché qui ne peut pas être pardonné et qui lui est retenu. C’est le “péché à la mort” conduisant à la séparation d’avec Dieu (1 Jean 5.16). Au demeurant, tout homme est pécheur devant Dieu et c’est de Lui qu’il reçoit le pardon de ses péchés et de ses fautes, car Lui seul peut pardonner: “C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités…” (Ps. 103.3). “Bienheureux ceux dont les iniquités ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts” (Rom. 4.7).

Je m’exprime d’une manière modérée lorsque je dis que la pratique de l’église catholique romaine est non biblique. Tout au long de la vie de ses fidèles, de leur naissance à leur mort, cette église leur déclare que leurs péchés sont pardonnés par son intermédiaire. Après leur mort, on communique solennellement à ceux qui sont restés que malgré tous les sacrements, y compris l’extrême-onction, celui qui est décédé se trouve dans le purgatoire. C’est là qu’il doit être purifié de ses péchés qui cependant lui ont été pardonnés tout au long de sa vie par les pratiques de sa religion. Quel paradoxe! Du reste le purgatoire, comme toutes les doctrines et les dogmes de cette organisation, n’est qu’une pure invention.

Le réformateur suisse Huldrych Zwingli disait à cet égard: «Puisque en fait le purgatoire — c’est ainsi qu’on se plaît à nommer cette expiation illusoire par le feu — ne se trouve nulle part dans la Parole de Dieu, comment se fait-il que nous soyons si stupides de prêter foi à de tels radotages fades et douteux? Nous voyons cependant que les mêmes personnes qui défendent le purgatoire et nous enseignent la manière de l’éteindre, se proposent en même temps eux-mêmes comme extincteurs de ce feu. Ils disent: Tu dois donner de l’argent afin que le feu se laisse le plus rapidement étouffer, et cela arrive en particulier lorsque celui qui prend l’argent lit honnêtement la messe, prie et chante les psaumes. Ainsi ils lisent la messe, et ils tendent en même temps la main pour demander de l’argent…» (Zwingli Hauptschriften, Der Theologe, II.Teil, S. 193,194).

Depuis l’établissement de cette église universelle, des quantités de choses ont été introduites, enseignées et même proclamées comme dogmes, lesquelles n’ont absolument rien à voir avec le christianisme primitif. Les croyants de ce premier âge ne connaissaient pas davantage les cierges que l’encens et l’eau bénite. Il en est de même pour ce qui concerne la béatification et la canonisation des morts et leur vénération. Dans l’Eglise primitive il n’y avait point de sacrifice quotidien de la messe, point d’invocation à la “mère” de Dieu et point de couvent. J’ai devant moi une liste, qui sera publiée plus bas, de différentes proclamations faites jusqu’à la déclaration d’infaillibilité du pape en l’an 1870, Cette dernière, malgré une forte opposition jusque dans leurs propres rangs, a été acceptée (rien qu’en Allemagne, 79 théologiens étaient opposés à cela et 25 seulement y étaient favorables!); et en 1950 on édicta le dogme selon lequel Marie serait montée au Ciel en son corps et son âme. Toutes ces choses sont dénuées de tout fondement biblique. C’est ainsi qu’il est par exemple écrit dans la Bible: “Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme…” (Jean 3.13).

Cette proclamation du pape Pie XII doit donc être classée comme antichrist parce qu’elle est en flagrante contradiction avec la déclaration de Christ. C’est seulement en 431, au concile d’Ephèse, que Marie a été déclarée “Mère de Dieu”. Après cela, on commença à lui donner différents titres comme: “Notre Dame”, “Reine du Ciel”, “Médiatrice”, “Celle qui secourt”, “Celle qui intercède”, “Mère de toutes grâces”, “Mère de l’Eglise”, et aussi “Celle qui a écrasé le serpent”, etc. etc. Beaucoup de ces désignations, qui se rapportaient à Christ, ont été transférées de Christ à Marie, et c’est la raison pour laquelle elles sont également antichrist. Jésus, Lui, est Le Roi, Il est Le Médiateur, Il est L’Intercesseur, et Lui seul a écrasé la tête du serpent. Si Marie avait fait tout cela, et qu’elle soit tout cela, qu’est-ce donc que Christ peut bien avoir fait Lui-même? Et finalement, Qui est-Il?

Ce qui peut être retenu des décisions prises par les conciles, ainsi que des déclarations des papes, est exprimé d’une façon frappante par le réformateur Martin Luther. Les paroles qu’il a prononcées à la Diète de Worms le 18 avril 1521 sont entrées dans l’histoire: «La raison pour laquelle je ne crois pas davantage au Pape qu’aux Conciles vient du fait qu’ils se sont souvent trompés et se sont emmêlés dans leurs propres contradictions. Si je ne suis pas convaincu par des témoignages écrits et par des arguments bien clairs, je le suis du moins par les témoignages des Ecritures cités par moi et qui sont renfermés dans la Parole de Dieu. Je ne peux pas me rétracter, et ne le veux pas non plus, car agir contre la conscience n’est pas sûr ni salutaire. Que Dieu me soit en aide. Amen!» (F. Hauss, Väter der Christenheit, S. 147). L’histoire rend témoignage de la faillibilité des papes: «Jusqu’à la fin de la guerre de Trente ans il y eut 245 papes. Parmi ceux-là, 24 papes étaient des “anti-papes”. Et selon la vérité historique qui fut longtemps tenue pour fable, il y eut une ‘papesse’. 19 papes ont quitté Rome, 35 ont régné à l’étranger, 8 papes n’ont pas régné plus d’un mois, 40 ont régné un an, 22 jusqu’à 2 ans, 54 jusqu’à 5 ans, 57 jusqu’à 10 ans, 51 jusqu’à 15 ans, 18 jusqu’à 20 ans et seulement 10 papes ont régné plus de 20 ans. Des 245 papes, 31 furent déclarés usurpateurs ou hérétiques. Tandis que parmi les papes légitimes 64 moururent d’une mort violente, 18 papes furent empoisonnés, 4 furent étranglés et 13 moururent de diverses manières» (E. Rosenow, Wider die Pfaffenherrschaft, Bd. I, S. 42).

Rome, pour mieux dire le Vatican, s’est approprié l’autorité universelle, ce qui n’est en aucun cas légitimé par la Parole. Elle n’est qu’une puissance purement mondaine sous le couvert de la piété. La légende selon laquelle Pierre aurait été à Rome et même qu’il aurait exercé dans cette ville le ministère d’évêque durant presque 20 ans est une tentative désespérée de justifier une assertion, certes inventée, mais de la plus haute importance pour cette église. Les historiens parlent uniquement d’un certain Simon Magus qui a fait une grande impression au sénat romain par ses trucs magiques. Du reste les Ecritures nous décrivent assez clairement les voyages missionnaires de Paul, ainsi que ceux de Pierre, pour qu’il ne subsiste aucun doute à ce sujet. Si Pierre avait réellement entrepris un voyage à Rome, cela aurait été une chose exceptionnelle, faisant même sensation, et nous en aurions eu le récit.

D’après Galates 2.9, Pierre, Jacques et Jean donnèrent la main d’association à Paul et Barnabas, convenant que Paul et Barnabas agiraient parmi les païens, alors que Pierre, Jacques et Jean s’occuperaient des Juifs. Paul, qui a écrit l’épître aux croyants de Rome, y salue à la fin vingt-sept personnes en citant leur nom, mais celui de Pierre ne s’y trouve aucunement. Pareillement, dans les nombreuses épîtres qu’il écrivit de Rome aux églises et aux particuliers, pas une seule fois le nom de Pierre n’est mentionné.

Après un examen plus rigoureux de la Parole de Dieu et du développement religieux, il devient clair qu’aucune des doctrines introduites par l’église romaine ne peut résister à l’épreuve des Saintes Ecritures. L’acceptation de l’autorité papale est absolument incompréhensible. Dans l’histoire tout entière de l’église, il n’est pas mentionné une seule fois qu’un pape aurait reçu une vocation divine. Il est au contraire bien connu de tous que les papes sont élus par le collège des cardinaux (le conclave).

 



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