“Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13.8).

LETTRE CIRCULAIRE N° 17

AVRIL 1979

 


 

Je vous salue tous cordialement dans le précieux Nom du Seigneur Jésus-Christ par cette parole d’Hébreux 6.13-15:

“Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, et dit: Certainement, je te bénirai et je multiplierai ta postérité. Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint l’effet de la promesse”.

Quel texte merveilleux! Nous devons lire le chapitre jusqu’à la fin pour saisir tout le contexte. Chaque pensée exprimée dans ce texte est de grande importance. Dieu ne donne pas seulement des promesses, mais Il s’en tient à ces promesses et donne à ceux qui croient l’absolue assurance qu’ils peuvent se reposer sur Sa Parole. Celui qui croit ce que Dieu a promis doit aussi persévérer jusqu’à ce que cela s’accomplisse. Nous avons besoin de patience pour recevoir ce qui a été promis.

Dieu intervint par un serment pour confirmer Sa promesse. Pour Abraham, ce serment était une assurance supplémentaire que Dieu pensait réellement ce qu’Il avait dit. “Or, les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous les différends” (Héb. 6.16). Personne ne peut rendre impuissante la Parole de Dieu, ou déclarer sans valeur Ses promesses. Tout ce que Dieu a dit, subsiste. Cependant, seuls ceux qui croient le réaliseront. “C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment…” (Héb. 6.17).

Comme nous l’avons constaté, il s’agit ici des promesses pour l’héritage de Sa promesse. Abraham avait reçu une promesse qui lui assurait son héritage. Isaac était né en vertu d’une promesse, et devint héritier de tout ce que possédait Abraham. Nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ.

En ce qui concerne les promesses et l’héritage divin, nous devons en citer un exemple. Le peuple d’Israël était le porteur des promesses suivantes: premièrement, comme le Seigneur l’avait promis à Abraham, c’est qu’après 400 ans d’esclavage en Egypte, Israël serait délivré et qu’Il les ferait sortir d’une main puissante; secondement, la promesse avait été faite à Israël qu’il serait conduit dans le pays de Canaan. Ces deux promesses principales s’accomplirent d’une manière puissante sous la conduite de Moïse et de Josué. Au moment où sonne l’heure de Dieu, la promesse devient réalité; elle se réalise. Le peuple d’Israël entra en possession de la terre promise.

Tout d’abord, Dieu nous parle au travers de Sa Parole. Il nous donne des promesses que nous saisissons par la foi. C’est alors le moment de faire preuve de patience jusqu’à ce que l’accomplissement ait lieu.

Dans un testament, il est stipulé ce qui est destiné aux héritiers du testateur. Après la mort du testateur, cela prend force de loi, et la succession va être mise en possession de l’héritier. Tout d’abord, cela est inscrit sur le papier, ensuite seulement on peut poser son pied sur l’héritage. Cela devient une réalité.

Dieu a conclu une alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, et les douze tribus devinrent porteuses de la promesse. Déjà pendant le temps de leur séjour en Egypte, sur la base des promesses qui avaient été faites, ils avaient une raison bien justifiée d’attendre la délivrance. L’Egypte représente le monde du péché et de l’incrédulité, aussi bien que la nature mondaine, tandis que le pays de Canaan représente l’héritage du croyant.

Par sa nature, chaque homme est placé sous la domination du péché et de son être charnel. Mais soudainement, l’Esprit de Dieu nous exhorte et nous sommes amenés à la repentance, et nous expérimentons la puissante force de Dieu. Une puissante délivrance et une sortie de l’esclavage du péché ont lieu. Le temps de l’épreuve vient ensuite. La seconde chose que nous expérimentons est d’être introduits dans le monde de la foi, et d’entrer en possession de l’héritage divin promis. Le même Dieu qui fit sortir Israël d’Egypte sous la conduite de Moïse est Celui qui fit entrer les croyants sous la conduite de Josué. Le même Dieu qui nous a délivrés et libérés au travers de Jésus-Christ nous amène par la puissance du Saint-Esprit dans la pleine possession des promesses. Remarquez bien que nous ne possédons pas seulement les promesses, mais que nous entrons en possession de ce que l’on nous a fait espérer. “… afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée” (Héb. 6.17,18).

L’espérance que nous portons en nous à cause de la Parole de Dieu, laquelle est fondée sur les promesses de Dieu, ne nous décevra pas mais, au contraire, elle nous mettra en possession par la foi de ce que Dieu a promis. “Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek” (Héb. 6.19,20).

Que cette parole puisse nous parler d’une manière toute particulière, maintenant même. C’est dans la foi que nous voulons avancer, et prendre nous-mêmes, comme porteurs des promesses de Dieu, possession de notre part d’héritage. Le Dieu de Moïse et de Josué est notre Dieu. “… étant fortifiés en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie, rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière…” (Col. 1.11,12 — Darby).

COMME AU COMMENCEMENT

Nous sommes persuadés que l’Eglise doit être debout à la fin des temps comme au commencement. C’est pourquoi il est nécessaire que nous considérions tout ce qui s’est passé au commencement, et que nous priions Dieu de nous accorder de faire les mêmes expériences. A cet égard, le témoignage de Pierre dans Actes 11.15 me donne beaucoup à réfléchir: “Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement”.

Avec l’expression “comme sur nous au commencement”, l’apôtre Pierre se rapporte à l’effusion du Saint-Esprit qui eut lieu sur les Juifs devenus croyants le jour de Pentecôte, à Jérusalem. Il était lui-même présent là-bas, et maintenant il était ici aussi un témoin visuel et oculaire de ce que la même chose était survenue parmi les païens. C’était exactement le même événement, accompagné des mêmes manifestations. Nous devrions tous relire encore une fois la dernière partie de Actes 10, et le commencement du chapitre 11, et nous poser la question de savoir si nous mêmes avons reçu le Saint-Esprit comme les croyants du commencement.

Différentes opinions sont émises à ce sujet. Mais pour chaque question biblique, seule une réponse biblique doit être déterminante. Dans le domaine des choses humaines, les différentes façons de voir humaines peuvent être valables, mais dans le Royaume de Dieu, seule la Parole de Dieu doit avoir cours.

Après que Pierre ait relaté le déroulement de l’événement, il nous fait connaître les pensées que cela provoqua en lui. Il dit: “Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d’eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit” (Act. 11.16). Lors de chaque événement venant de Dieu, nous devons nous souvenir de la Parole de Dieu qui est en rapport avec cet événement. L’apôtre Pierre n’essaya pas de faire valoir sa propre pensée, mais il réfléchit en accord avec la promesse que le Seigneur avait donnée. Ce que les hommes pensent ou disent des choses spirituelles ne conduit qu’à une fausse interprétation des promesses, et à une classification antibiblique de l’événement. Ne devrions-nous pas plutôt penser toutes choses conformément à la Parole de Dieu, ainsi que dans nos paroles et nos actions, afin que nous arrivions à un plein accord avec Dieu et Sa Parole? Pierre continue en disant: “Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m’opposer à Dieu?” (Act. 11.17).

En outre, il s’agissait là du baptême de la foi au Nom de Jésus-Christ pour ceux qui venaient d’être baptisés du Saint-Esprit. On ne peut empêcher l’action de Dieu, ni prescrire au Seigneur l’ordre dans lequel Son action doit avoir lieu. Dans chaque cas, chaque croyant doit faire les mêmes expériences que celles exigées par la Parole de Dieu. Les croyants doivent recevoir le don de grâce du Saint-Esprit.

En Dieu et en Sa Parole, rien n’a changé, pas plus que les bénédictions qu’Il donne à Son Eglise. Conduit par le Saint-Esprit, dès le jour de Pentecôte, Pierre dans sa première prédication a dit clairement: “… et vous recevrez le don du Saint-Esprit” (Act. 2.38). Dans notre temps tout particulièrement, nous avons besoin d’être équipés de la Puissance d’En-Haut. Le Seigneur Jésus Lui-même a dit: “Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis” (Luc 24.48). Ce n’est pas seulement une promesse, mais un bien Divin réel, une possession de ce qui avait été placé devant nous par le moyen de la promesse. Par la puissance du Saint-Esprit, nous sommes conduits de la théorie dans la pratique. La Vie divine est manifestée.

La foi a besoin de la puissance divine, et cette puissance est le Saint-Esprit qui transforme la Parole de Dieu en actes. Celui qui croit véritablement de tout son coeur au Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Dieu Vivant, portera en lui ce désir de recevoir la puissance du Saint-Esprit, car ainsi dit le Seigneur: “Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins…” (Act. 1.8).

Pour nous qui vivons à la fin du temps de la grâce, il n’y a qu’un chemin: nous devons revenir à ce qui était au commencement. Avant que Dieu puisse Se révéler de la même manière qu’en ce temps-là, nous devons faire avec Lui une même expérience. Il ne dépend que de nous que la Parole de Dieu soit confirmée et que les promesses de Dieu soient accomplies. Nous devons croire comme nous l’enseigne l’Ecriture, afin que puissent véritablement couler des fleuves d’eau vive (Jean 7.38).

L’Ecriture conclut en disant: “Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu’ils aient la vie” (Act. 11.18). Manifestement, ils considéraient l’expérience de la plénitude du Saint-Esprit comme une confirmation divine que ces personnes avaient reçu la repentance et la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ. Cela correspond exactement à ce qui avait été dit dès le commencement: “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit” (Act. 2.38).

Nous ne voulons pas discuter plus longtemps sur une expérience biblique aussi claire, mais au contraire prier Dieu de tout notre coeur de nous accorder cette expérience. Il désire agir avec nous comme Il a agi avec nos frères et soeurs au commencement, et nous traiter de la même manière qu’eux. Il S’en tient à Sa Parole. A Lui soit l’honneur!

EVENEMENTS ACTUELS

Par le moyen des mass media, nous recevons journellement des communiqués du monde entier remplis de nouvelles concernant les guerres, troubles, grèves, catastrophes, famines, révolutions, fanatisme religieux, impiété, etc. L’état général est effrayant, et pour le monde incrédule, sans espoir. Mais nous, nous pouvons lever nos têtes, parce que nous savons que la délivrance de notre corps approche. Quelle grande grâce nous avons d’être croyants; quel privilège d’avoir entendu le Message divin du temps de la fin, et d’avoir pu le comprendre!

Non seulement nous savons que nous vivons à la fin des temps, mais encore nous avons entendu l’appel de réveil, et pouvons nous laisser préparer afin d’aller à la rencontre de l’Epoux de notre âme. L’espérance que nous avons en nous est vivante, car Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts. Il vit, et nous vivons avec Lui. Le désir ardent de rencontrer Celui qui nous a aimés devient toujours plus grand.

Tout semble être en train d’éprouver les douleurs de l’enfantement. L’ennemi dirige principalement ses attaques contre l’Eglise et contre Israël. La vraie Eglise du Seigneur est encore tout autant méprisée que le fut son Maître. Israël est également méprisé à cause de l’élection de Dieu. Mais c’est précisément ce qui n’est rien aux yeux du monde que le Seigneur a élu. N’est-ce pas singulier que ce soit justement l’Islam, lequel est certes connu pour être l’ennemi juré du Judaïsme, qui s’élève et prétende être la seule vraie religion sur la face de la terre?

Dans ces derniers temps, nous voyons un développement qui nous donne à réfléchir. En ce qui concerne l’Eglise, l’ennemi juré est le système antichrist sous la domination de Rome. Beaucoup de sang des martyrs a déjà coulé. Bien que toujours et partout on se réclame de Dieu, Celui-ci ne peut pas Se trouver dans une religion faussée. La preuve indiscutable de cela est que tous ceux qui ne peuvent pas discerner la révélation de Dieu en Jésus-Christ sont spirituellement aveugles et endurcis.

Le brusque changement de régime en Ethiopie et en Lybie constituait déjà un signal, puis est venue la chute du régime du Shah. Dans Ezéchiel 38.5, ces trois pays sont mentionnés ensemble comme étant de ceux qui viendront contre Israël. D’autres peuples de la région entreprendront un changement dans leurs rapports avec l’Islam. Le Seigneur l’a voulu ainsi, car le temps est proche.

Le nouveau régime de Perse a montré la brutalité de ses procédés. Le jour même où atterrissait à Téhéran le chef de l’OLP, les relations diplomatiques étaient rompues avec Israël. D’un seul coup, le monde entier peut voir dans quelle direction le nouveau régime s’engage réellement. On ne peut que regarder et s’étonner de quelle manière la toute-puissante Amérique s’est hâtée de reconnaître le nouveau régime. Le chef de l’état égyptien se vantait le 28.2.1979, en disant: «Nous sommes pourtant dix fois plus grands qu’Israël, et de ce fait, nous avons dix fois plus d’importance!». C’est encore à voir, car tous ceux qui paraissent être importants ne le sont pas réellement. Comme elle s’applique à propos, cette parole que le Seigneur adresse à Israël: “Ne crains rien, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël; je viens à ton secours, dit l’Eternel, et le Saint d’Israël est ton Sauveur. Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf, garni de pointes; tu écraseras, tu broieras les montagnes, et tu rendras les collines semblables à de la balle. Tu les vanneras, et le vent les emportera, et un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu te réjouiras en l’Eternel, tu mettras ta gloire dans le Saint d’Israël” (Es. 41.14-16).

Le Dieu Tout-Puissant reste et demeure le Dieu d’Israël. Il conduira tout ce qui concerne Son peuple, et le monde entier devra bien le reconnaître.

TRAVAIL MISSIONNAIRE

Le voyage missionnaire de février a eu une grande importance. Non seulement par le fait que lors des rencontres dans les différents pays, beaucoup de croyants ont été bénis et que des incrédules sont venus au Seigneur, mais nous avons aussi pu établir des relations avec les stations radiophoniques. Depuis des années, j’avais particulièrement sur le coeur la Russie, mais depuis quelque temps, c’est aussi la Chine. Une nouvelle porte s’est ouverte. J’ai visité trois stations radiophoniques en Asie du sud-est, et partout j’ai été bien reçu, et j’ai eu l’occasion de donner mon témoignage, ainsi que de faire part de mes désirs concernant l’émission en langue chinoise.

A ce propos, je vous invite tout particulièrement à prier pour la Chine. Là-bas, non seulement les croyants, mais aussi l’église chrétienne, ont été généralement détruits. Il n’y a aucun pays sur la terre où la foi en Jésus-Christ ait été aussi complètement extirpée qu’en Chine. On l’a soigneusement gardée de toute influence chrétienne pouvant venir d’autres pays, et les contacts ont été rendus impossibles. Une population d’environ 900 millions (ce qui représente le tiers de la population entière de la terre) ne savent littéralement rien de l’existence de Dieu. Quand on leur parle de Jésus-Christ, ils demandent avec étonnement s’Il vit en Amérique. Ce pays a besoin de personnes qui prient pour lui, qui se tiennent à la brèche et se sacrifient pour lutter dans la prière, jusqu’à ce que la victoire de Dieu soit manifestée au milieu de lui.

Le Seigneur qui m’avait mis sur le coeur la Russie, et qui ensuite m’a donné la possibilité de parler à Moscou dans une des plus grandes églises, remplie de centaines de personnes, est le même Seigneur qui a mis sur mon coeur le peuple chinois. Il peut pourvoir pour qu’un jour je me trouve à Pékin pour apporter le merveilleux Message de Dieu, l’Evangile de Jésus-Christ. Auprès de Dieu, toutes choses sont possibles. Nous voulons nous unir dans la prière, au Nom du Seigneur Jésus-Christ. C’est la volonté de Dieu que tous les peuples entendent l’Evangile du Royaume de Dieu avant que la fin ne vienne (Mat. 24.14).

Que le Dieu fidèle récompense richement tous ceux qui soutiennent cette oeuvre missionnaire de leurs prières et de leurs dons. C’est de cette manière que nous avons la possibilité d’aider les frères dans les différents pays. Partout, les besoins sont grands, mais le Seigneur les connaît, et Il incline le coeur des Siens.

Agissant de la part de Dieu.
Br. Frank